le mont Mouchet 10, 11 juin 1944

Des adhérents de retour de voyage en Haute- Loire nous envoient des photos de stèles prises dans la région du mont Mouchet, stèles rappelant les morts au cours des combats subis par des maquisards regroupés en ce lieu après le débarquement en Normandie, pourchassés par la Wehmacht.

Elles parlent aussi des assassinés civils pris lors des traversées des villages par cette armée.

Pour en savoir plus, nous ne pouvons que vous conseiller d’aller voir le très intéressant musée de la Résistance  se trouvant à côté de la maison forestière, cache de maquisards, au mont Mouchet, sans omettre de regarder la vidéo faite à partir des témoignages des survivants de ces événements dramatiques … sinon d’aller voir le site de ce musée sur internet.

 

 

1 stèle en bordure de route:

« Ici tombèrent 13 héros de la Résistance »

 

 

  

2ème photo: « 10 juin 1944 ici commença le combat et tombèrent 3 héros de la Résistance ».

3ème photo: « ici tombèrent 9 héros du maquis »

Ce ne sont que quelques unes des  photos des stèles repérées. La route qui « monte » au mont Mouchet en est, hélas, bordée.

Il y en a d’autres à l’entrée de villages, à côté de cimetières, au coeur du village. En voici quelques unes:

« A la mémoire de JULIEN Clément, Lebrat Alphonse fusillés par les Allemands le 11 juin 1944 »

« Ici sont tombés le 11 juin 1944 lors de la bataille du mont Mouchet 23 de nos camarades maquisards    Toi qui passe, souviens-toi de nos morts     La Résistance d’Auvergne ».

A Clavières plusieurs monuments rappellent les pertes humaines de ce village détruit entièrement entre le 10 et le 11 juin 1944. dont celui inclus dans le cimetière: »Ici reposent les restes de 11 maquisards inconnus.

Dessous, plaque: « 1944 aux héros du maquis tombés sur le territoire de la commune pour la libération de la France ».

Au centre du village un très beau monument montre le visage du maire qui a ceint son écharpe tricolore et a marché au devant des soldats allemands afin d’essayer d’empêcher que son village soit détruit ce 10 juin 1944 mais personne ne l’a jamais vu revenir.

1ère plaque: « J’ai fait tout ce que j’ai pu. » A notre maire François Broncy mort héroïquement pour sa commune ».

2eme plaque « Le sang de l’innocent fera germer le juste » Chassang Baptiste 61 ans, Pichon Auguste 60ans, Lebre Adrien 69ans, Coutarel Raymond 42ans »

3ème plaque  CLAVIERES « village martyr  » a participé dans la mesure de ses moyens à la lutte contre l’envahisseur, a totalement été détruit par l’ennemi au cours de ses opérations de représailles »

Un détachement de la  Wehrmacht a détruit Clavières le même jour qu’une colonne SS détruisait Oradour sur Glane.

Frise chronologique photographiée dans le musée du mont Mouchet: en bleu on lit:9 juin 1944 pendaisons et rafles à Tulle; 10 juin 1944 642 civils massacrés à Oradour.

Carte visible au musée de la Résistance du mont Mouchet.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les mineurs de fond de juin 1941

Un adhérent de notre comité anacr secteur d’Objat nous demande de vous proposer à la lecture un article du Canard Enchaîné du mercredi 2 août car il estime que l’ histoire dont il est parlé mérite d’être portée à l’attention de nous tous.

Voici cet article:

Si vous avez des documents ou des témoignages à ce sujet, écrivez-nous. Nous les ajouterons à cet article.

En bas du monument du Puits du Dahomey de Montigny en Gohelle: « De ce puits la lutte armée commença le 26 mai 1941 contre l’envahisseur et ses valets.  »

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Remise des prix du concours de la Résistance

La remise des prix du concours de la Résistance de l’année 2017 pour la Corrèze en    quelques photos:


Mme Rosette Rigon- Gouffault, fille du déporté Roger Gouffault , est chargée du discours de présentation de ce concours.

(taper Roger Gouffault dans « recherche » sur la page d’accueil )

 

 

 

Remise du second prix dans la catégorie devoirs individuels pour les lycéens à Louise Lamiche du lycée E Perrier de Tulle par M le directeur Académique des services de la Corrèze (IA). A noter que Louise a reçu le 2ème prix du palmares académique aussi.

 

3ème prix des collèges pour Edgar Cosson du collège d’Arsonval de Brive remis par mme Rigon-Gouffault et mme Geneviève Loupias-Bugeac, fille de Gilbert Bugeac, compagnon de la Libération, au professeur de d’Arsonval.

 

 

Celia Bessac d’Arsonval reçoit son prix des mains de Pierre Pranchère, ancien Résistant et Roger Lissac, représentant du comité ANACR de Chamboulive.

 

 

 

 

 

 

Eliott Lambret du collège d’Arsonval de Brive reçoit son prix des mains de Jean Viacroze, déporté suite aux événements de Tulle le 10 juin 1944, et de Geneviève Maury-Gounet, du comité ANACR secteur d’Objat.

 

 

 

 

 

3ème prix des mémoires collectifs à 7 élèves du collège Clémenceau de Tulle remis par Bernard Delaunay, président de l’ANACR Corrèze et par M. Bouquet responsable des Services Administratifs de l’Education Nationale.

 

 

 

Dans la catégorie des mémoires collectifs Etienne Regnier, Emilie Vergne, Clara Porte du collège Cabanis de Brive reçoivent leur prix des mains de François Bretin et de Roger Bouillaguet, vice-présidents départementaux de l’ANACR Corrèze.

 

 

 

Comme les années passées, madame Rigon-Gouffault offre un voyage au camp de concentration de Mauthausen à l’élève de troisième ayant obtenu le premier prix au concours de la Résistance catégorie devoir individuel, collège.

C’est Dorian Malcoeffe du collège Cabanis de Brive qui a obtenu ce prix. A noter qu’il a aussi reçu le 1er prix Palmarès Académique.

 

 

UN PLUS:

Monsieur Jean Viacroze, 103 ans, déporté  de Tulle du 10 juin 1944, a eu l’agréable surprise de recevoir un cadeau de la part des 11 élèves du lycée agricole de Naves, 2ème prix au concours 2017 dans la catégorie mémoires collectifs,  qui avaient eu le plaisir de l’interviewer en cours d’année scolaire pour préparer ce concours. Il a été longuement applaudi.

 

 

 

 

[ Photos de M Maury et de JP Foch.]

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’école de Fanlac, Dordogne

Nous souhaitons parler de l’école de Fanlac, où est allé « Jo » Guérin.

Monsieur Guérin n’était pas un homme très bavard. Quand nous lui avons demandé quelle « formation » il avait eu pour devenir un des encadrants de groupes FTPF il a simplement dit qu’il avait été désigné pour aller à l’école de Fanlac. Nous le citons :

« Envoyé en stage à l’Ecole des Cadres de l’Interrégion FTPF installée à Fanlac (Dordogne), je suis nommé responsable militaire de Détachement et chargé d’implanter un camp de maquis dans la région d’Objat- Pompadour en septembre 1943. »

Nous trouvons mention de cette école dans plusieurs récits de Résistants FTPF de la région.

Par exemple dans le  témoignage écrit en 1981 de monsieur Yves Elouet, dit « Yvon », « Jean », « Olivier », lieutenant FTPF, commandant la 233ème compagnie FTPF, sous/secteur C de la Corrèze. En voici un extrait:

 

 

 

Nous avons aussi en notre possession une coupure de journal de 1974 ( L’Echo du centre) où se trouve le témoignage de Roger Lescure revenu sur les lieux pour le 30ème anniversaire de la libération de la Corrèze par les FFI. En voici quelques extraits: «  … C’est là dit Lescure, que nous faisions l’entraînement. Il fallait en effet donner aux stagiaires une grande résistance physique. Les longues marches de nuit étaient courantes. Parfois on s’exerçait au tir réel malgré le bruit. Mais en 1943, nous n’avions pas assez d’armes et de munitions pour le pratiquer couramment…

… Nous les recevions de tous les départements de la R5: Indre, Haute-Vienne, Dordogne, Corrèze, Creuse…

… Chaque promotion de l’école des cadres de l’Espicerie participait en principe à une opération contre l’ennemi, effectuait comme qui dirait un exercice pratique… » 

(Nous pensons que le 2 février 1944 plusieurs groupes FTPF se sont trouvés à Larche dont un groupe venant de Fanlac avec Charles Piquaud, un autre étant le groupe Jean Robert venu délivrer un des siens fait prisonnier la veille).

 

 

 

 

 

 

 

 

Du détachement FTPF Jean Robert, nous savons aussi que André Mérat dit Blazy et Jean Boyer dit Olive ont bénéficié d’une formation acquise à l’école de Fanlac, ce qui a valu à « Blazy » d’occuper le poste d’adjoint technique et à « Olive » celui d’adjoint aux effectifs.

 

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Baptiste Touron alias Michel

Monsieur Touron nous a quittés en janvier 2011, il y a déjà six ans.

Madame Touron , son épouse, nous a fait passer une lettre écrite par Michel Lissansky en 1945, par rapport à ses « états de service dans la Résistance ».

Nous vous la transcrivons ci- dessous pour une lecture plus aisée et vous mettons aussi la lettre manuscrite et signée de la main du Résistant « Michel André » ou Michel Lissansky.

 » Objat le 11 9 1945

Je soussigné Michel Lissansky dit « Michel André » ex-responsable clandestin puis légal du Front National pour la région inter cantonale Ayen, Vigeois, Lubersac, Donzenac et Juillac en 1944, ex-lieutenant FTPF-FFI s/secteur B de la Corrèze sous les ordres du capitaine « Félix » alias Vialle d’Uzerche, actuellement membre du Comité Directeur de la Confédération Générale des Anciens Internés et Déportés politiques 14 Bd Montmartre Paris 9ème, certifie que monsieur Baptiste Touron à Charriéras par Objat, Corrèze, a contracté en service commandé aux FTPF-FFI en 1944 (Maquis de la Corrèze) une affection pulmonaire l’ayant contraint à quitter son service en décembre 1944.

Je certifie que monsieur Touron remplit à différentes reprises dans la période clandestine des missions périlleuses dont il se tira avec honneur et pour le plus grand bénéfice de la lutte contre l’oppresseur nazi et ses valets de Vichy.

Ce jeune homme a été un exemple de patriotisme pour ses camarades et j’espère que la solidarité de tous les Français républicains et patriotes jouera pour lui.

Signé:  Michel Lissansky, 57 rue Dauphine, paris 6ème

Inspecteur aux Affaires Sociales

Ex otage à la Santé (Gestapo) à Paris en 1941″

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Johannes Lagueyrie

Nous aurions pu intituler cet article:   » De l’utilité des plaques commémoratives »

Passants, lors de votre visite du bourg d’Objat, pas très loin de l’hôtel de ville, à côté de la halle conduisant à la salle des congrès, levez les yeux sur la façade de l’immeuble mitoyen et vous verrez une plaque toute neuve, installée il y a peu d’années par la municipalité d’Objat et ce grâce à la ténacité de madame Dumont,  aujourd’hui décédée, fille de monsieur Johannes Lagueyrie.

Mais le nom de son père est écrit là et ainsi il restera à juste titre dans nos mémoires.

Il est inscrit aussi sur la stèle du Saillant de Voutezac (voir articles sur ce site aux mois d’avril 2016, 2015, 2014… en cherchant dans « archives », page d’accueil).

Voici le texte écrit sur la plaque:

« A la mémoire de Johannes Lagueyrie, 6 aoùt 1895, 5 mars 1945, Patriote arrêté pour faits de Résistance au Saillant le 15 avril 1944, a été déporté dans le camp de concentration de Hambourg Neuengamme (Allemagne) est décédé des suites de la barbarie nazie le 5 mars 1945 à Neuengamme. »

johannes-lagueyrie

Nous pouvons ajouter que monsieur Lagueyrie, né à Saint-Aulaire, commune proche d’Objat, était dans le transport parti de Compiègne le 21 mai 1944 pour Neuengamme. Il est décédé le 5 mars 1945; les rares survivants encore dans le camp de Neuengamme ont été libérés 2 mois plus tard, le 4 mai 1945.

Il y a une dizaine d’années encore, la fille de monsieur Lagueyrie se faisait un devoir d’accompagner  dans les écoles de la région les rescapés de ce camp de concentration pour expliquer la barbarie des guerres.

(Photo de S Maury)

 

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Conseillers municipaux populaires

En attendant les élections municipales qui auront lieu le 29 avril 1945, les délégations municipales, qui avaient été mises en place par les services du gouvernement de Vichy, sont remplacées par des « conseils municipaux populaires » dès novembre 1944.

C’est ainsi que, pour Voutezac par exemple, monsieur Lauriac, destitué de son mandat de maire par les sbires de Pétain, retrouve ce mandat et exercera ses fonctions jusqu’en avril 1945, date à laquelle lui succèdera monsieur Reynal.

Un ami collectionneur possède les différents annuaires départementaux des années 1940, 1941, 1942, 1943, 1944, 1945, 1946 sur lesquels nous trouvons trace de ces changements. Nous en mettons quelques extraits. Nous le remercions pour ses prêts.

voutezac-1940

 

Annuaire de la Corrèze, Voutezac 1940.

L’annuaire de 1943 donne la délégation nommée par le gouvernement de Vichy à la place de ce conseil municipal.

 

 

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L’annuaire de la Corrèze, Voutezac en 1946, après les élections d’avril 1945.

 

 

 

 

 

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Annuaire de la Corrèze, Vignols 1943

 

 

 

 

vignols-1946

 

 

Annuaire de la Corrèze, Vignols 1946

 

 

La commune d’ Orgnac s’est trouvée dans la même configuration que celle de Voutezac avec la destitution de son conseil municipal par ordre du gouvernement de Vichy et la nomination d’une délégation spéciale jusqu’en novembre 1944.

orgnac-1940

 

 

Annuaire de la Corrèze, Orgnac 1940

 

 

 

orgnac-1946

 

 

Annuaire de la Corrèze, Orgnac 1946

 

 

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Les bals clandestins

Pour les journées du patrimoine, le conseil départemental donnait  l’excellent conseil d’aller voir ou revoir le musée Henri Queuille à Neuvic (19) et son exposition permanente sur la Résistance en Haute-Corrèze (cliquer à droite de  la page d’accueil de notre site sur « liens »)… Où l’on constate que l’esprit de Résistance est apparu très tôt sur nos terres avec la création de réseaux dès février 1941.

Mais cette année, c’est l’exposition temporaire « Une histoire des bals clandestins » au musée du cloître à Tulle qui a retenu notre attention.

Allez-y avant le 30 janvier 2017. Vous y verrez par exemple un accordéon « décoré » de la croix de Lorraine, une façon pour le propriétaire de l’instrument de montrer son hostilité à l’occupant et au gouvernement de Vichy. Vous vous amuserez à décoder un message donnant le lieu et la date du prochain bal clandestin. Vous trouverez trace de notre regretté Jean Maison

Dans les témoignages que nous recueillons depuis plus de dix ans, il nous a été parlé de bals clandestins dans la campagne corrézienne, où la jeunesse se rendait malgré les avis d’interdiction, signés du préfet,  placardés dans les mairies.

Nous citons quelques uns de ces témoignages ici:

Témoignage de Ginette Raffy qui nous parle d’un animateur de ces bals clandestins, André Briat alias « Toutou »:

  • « J’avais rendu visite à Salon la Tour à mes cousins. C’était jour de batteuse. Le soir, les jeunes de Salon ont décidé de danser dans la grange en terre battue. Pas difficile les jeunes en ce temps-là où les bals étaient interdits. J’allais donc avec eux. Un jeune accordéoniste, très sympathique, vraiment bon musicien était là. Son nom de code était « Toutou ». Polkas, valses, tangos se succédaient à un rythme endiablé. Il y a même eu le « pélélé » que je dansais pour la première fois. En Basse – Corrèze où j’habitais, cette danse était inconnue. »

Témoignage d’ Auguste Lauriac:

  • « Il y avait souvent des bals clandestins chez Mégie ou chez Maury à Crouzevialle. (commune de Voutezac). Ces deux familles participaient au ravitaillement des maquis.
  • Je me souviens d’André Briat, un résistant du groupe Jean Robert. Il allait jouer chez Lascaux, un café du Saillant. Il aimait tellement son accordéon qu’il jouait quelquefois sur la route.  » 

    Mr Lauriac, à l’accordéon, et deux amis animant un bal à la libération

    Mr Lauriac, à l’accordéon.

Nota bene: à droite de la page d’accueil de ce site, tapez le nom d’André Briat à « recherche » et vous vous remémorerez la destinée tragique de « Toutou », dont le frère Roger Briat fait partie des 99 pendus de Tulle.

Témoignage de Henri Gounet:

  • « Je n’ai pas beaucoup participé aux bals clandestins. Je me cachais avec les maquis dans les bois vers Lascaux. Puis, après la libération de la Corrèze, je suis parti à Bordeaux avec la 235ème Compagnie de Jo Guérin. Mais quand je suis rentré de la poche de Royan, je suis allé à 2 ou 3 bals. Les animateurs de ces bals étaient monsieur Jarrige, monsieur Mazeaud, Julien Brunerie pour la région de Vignols/ Pompadour . »

 

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Paul Chauzu, alias Pierrot

La petite fille de monsieur Paul Chauzu nous a contactés par l’intermédiaire de ce site car elle cherchait des renseignements à propos de la Résistance FTPF en basse-Corrèze. En regardant les papiers militaires de son grand-père, elle a vu qu’il avait participé à l’attaque du train d’Allassac, tout comme les maquis du détachement Jean Robert.

Elle a eu la gentillesse de nous scanner ces papiers afin que nous fassions passer un article sur ce site, Elle espère fortement trouver des personnes qui pourraient lui parler de son grand-père ou du groupe auquel il appartenait, Comme c’est souvent le cas, ce dernier n’a pas parlé de cette période de sa vie à ses enfants et petits enfants,

Il est d’autant plus important pour la petite fille de monsieur Chauzu de retrouver des acteurs ou simples témoins de cette période de l’histoire corrézienne qu ‘elle est étudiante en histoire et désire faire un travail sur les FTP en Corrèze,

Voici quelques éléments relevés dans les documents prêtés :

Paul Chauzu est né le 8 septembre 1925 à Brive, Il n’a donc pas été concerné par l’obligation de partir en Allemagne pour le STO,

Il a quand même décidé de rejoindre les rangs de la Résistance et est entré au maquis de Venarsal (19) le 1er mars 1944, 20160117_162512

Il appartenait à la 21ème compagnie FTPF dépendant du sous-secteur B alors sous la responsabilité du capitaine Taurisson, alias « Jérôme »,

[Petite précision supplémentaire : Ce dernier sera remplacé à la tête du ss-secteur B après le 15 août 1944 par Baluze alias « Mammouth » que nous avons en photo sur ce site en compagnie de Pierre Guérin lors de la revue des troupes par De Gaulle en septembre 1944 à Bordeaux]

Après la libération de la Corrèze par les FFI, il a signé un engagement dans l’armée de libération « pour la durée de la guerre » au 100ème RI le 15/09/1944 à Bordeaux puis a été incorporé ensuite au 126ème RI de Brive dès le 15/12/1944, avec lequel il a fait la campagne d’Alsace puis continé jusqu’en Allemagne,

Il a fait ensuite l’école des cadres de Rouffach et a quitté l’armée le 30 avril 1946 avec le grade de sergent,

Ci-dessous un extrait de son carnet militaire,   extrait-carnet-militaire

 

 

 

 

 

Ecrivez-nous si vous avez connaissance de personnes ayant côtoyé Paul Chauzu ou ayant eu le même cursus militaire,

 

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André (Pierre Louis) Desassis, alias Darius

  • La randonnée était proposée sur le site « www.anacr-correze.fr ».
  • François Remond, président du comité ANACR secteur Meymac/ Egletons, avait demandé: « Et Darius, vous connaissez? Le 18 août 2016, nous marcherons sur les traces de Darius, de La Sagne d’Ambrugeat à la maison Beynel à Lagrasse de Davignac. 

Alors, une bonne quarantaine de personnes a fait cette marche, en compagnie des membres du comité organisateur mais aussi avec des personnes, enfants ou adolescents en 1944, ayant bien connu leur voisin, André Desassis, ainsi qu’ avec le neveu de ce dernier, André Vinatier, et son épouse Nicole, qui nous ont accueillis dans la grange attenante à la maison natale de Darius, à la Sagne.

François Rémond a accompli un patient travail d’historien sur plusieurs années en recherchant des personnes ayant connu ce résistant et en enregistrant leurs témoignages.  Ce travail de recherche fait à propos d’ « un des premiers résistants de la Haute-Corrèze » (dès 1941) sera probablement publié sur le site départemental de l’ANACR 19. Il peut être aussi demandé au comité ANACR du secteur de Meymac/Egletons car un fascicule, remis à chaque participant, a été réalisé pour cette marche .

Aussi, nous ne mettons ici que des photos légendées prises au cours de la promenade par nos soins.  Les voici:                                 100_3176

La maison des parents d’André Desassis à la Sagne d’Ambrugeat, prise du chemin qui partait dans les bois qu’empruntait Darius pour rejoindre d’autres Résistants FTPF. La maison appartient au neveu de Darius, André Vinatier.

1 des vélos utilisés par Darius

Accrochée dans la grange de la maison, une des bicyclettes dont se servait Darius pour ses missions. Il était un des chefs FTPF, commissaire aux effectifs, de la Haute-Corrèze.

André Vinatier n’a pas connu André Desassis, le frère de sa maman, dont il porte le prénom, celui-ci ayant été arrêté par une brigade de gendarmerie en septembre 1943, transféré à Limoges où il sera affreusement torturé par la gestapo et où il finira par mourir le 3 avril 1944, sans avoir parlé, quelques jours avant son 24ème anniversaire.

le neveu de Darius

Mais il a présenté un panneau regroupant des photos familiales et a accepté d’être photographié à côté de ce panneau.

Vu sur le panneau, la dernière photo de Darius avec, insérée à gauche du cadre, la croix de guerre 1939 décernée à titre posthume.

citation à titre posthume

Darius, 23 ansAu cours du repas pris après la promenade, devant plus de soixante personnes, le neveu de Darius nous a lu la lettre reçue par la famille en 1947 accompagnant la médaille dans laquelle il est dit entre autre que Darius n’a pas parlé sous la torture subie pourtant pendant des mois » sauvant par son silence tout le réseau de Résistance de la Haute-Corrèze ».

Des moments forts de cette promenade sur les traces de Darius: les témoignages de personnes ayant croisé André Desassis ou ayant aidé avec leur famille des résistants se cachant au Puy Richard d’Ambrugeat.

François Remond

A côté de François Remond, Claude Dutheil, enfant pendant la guerre, dont le grand-père maternel, Léonard Brette, voisin de la famille Desassis, homme charismatique, a toujours soutenu Darius pendant la Résistance.

Grâce aux anecdotes de monsieur Dutheil et à celles de sa cousine, également présente le 18 août, André Desassis, « qui donnait l’impression de n’avoir peur de rien », aux idées fermement ancrées,  était parmi nous sur les chemins empruntés.

1 chambre de passage

Une partie de la grange de la famille Langle à la Mouline avec en haut la fenêtre d’une chambre aménagée pour les résistants de passage.

Darius y avait conduit Georges Guingouin la première fois que celui-ci est venu dans cette partie de la Haute-Corrèze. Cette pièce était invisible pour quiconque non averti car entièrement cachée sous des bottes de paille.

la mouline

M Langle de la mouline

Le fils de Jean Pierre Langle se souvient des passages de nuit de Darius, mais aussi de Georges Guingouin qui arrivait toujours, marchant dans le ruisseau.

le ruisseau avant le moulin

C’était le moyen employé par beaucoup pour ne pas se perdre dans les bois la nuit.

le moulin de la famille Langle

Le moulin que connaissaient beaucoup de maquisards et d’où Jean Pierre Langle, le père d’Henri, partait la nuit à travers bois, un sac de 50 kg de farine sur le dos, en direction de camps de maquisards ou chez des « légaux ».

ferme Beynel

Cette promenade, très bien organisée, s’est terminée à proximité de la ferme Beynel, famille de résistants durement éprouvée elle aussi.

A propos de cette famille, François Rémond nous conseille de lire le livre « Une famille corrézienne dans la tourmente » d’Elise Beynel-Delmas, édité par l’anacr- Corrèze. (voir sur ce site à la rubrique « en savoir plus »).

  • Tout au long des sentiers, nous avons entendu parler d’André Desassis, alias Darius et de ses rencontres avec beaucoup de chefs maquisards de la haute-Corrèze, Georges Guingouin  au début mais aussi, bien sûr, Léon Lanot ( il faut absolument lire le livre « Léon Lanot, 1er maquisard de Corrèze » de Paul et Mouny Estrade)…
  • N’oublions pas le « grand-père » Nouaille Félix, Jean Vialat, Jean Constanty alias Germain, Jean Brette, Jean Demichel, les familles Charbonnel et Beynel
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