LES EMPLACEMENTS DES CAMPS ET LA VIE DANS LE VAYSSE

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Les camps du Vaysse

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Les Marians: 45.321556, 1.418910
Bois de Pény: 45.326384, 1.425776
La COUTILLE: 45.317724, 1.433072
Orgnac: 45.316411, 1.451440
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Les Marians

1er emplacement au lieu dit « Les MARIANS » jusqu’au 01/04/1944.

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Bois de Pény

2ème emplacement au lieu dit « Le BOIS DE PENY » jusqu’au 08/04/1944.

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La COUTILLE

3ème emplacement au lieu dit « La COUTILLE » jusqu’ au 19/06/1944.

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Orgnac

Après les événements d’ « ORGNAC » (juin 1944) le matériel du dernier camp sera transféré aux « FRICHES DE JAMMET »

Témoignages enregistrés de Mr Pierre GUERIN et de Mr Henri GOUNET lors d’une rencontre avec de jeunes élèves de l’école d’Objat. Extraits de leur questionnaire:

« – Qui était dans la Résistance ?
« Il y avait ceux qui étaient recherchés par la police de Pétain car réfractaires au STO par exemple et qui étaient appelés les « illégaux » ; il y avait ceux qui avaient les idées de la Résistance et qui étaient chez eux à nous aider, les « légaux ». Au moment de la libération, ils nous ont rejoints avec leurs armes cachées… Sans eux, les maquis n’auraient pas pu exister ».

Il y avait des réfugiés de France comme des Lorrains, d’autres pays d’Europe comme des Espagnols, des Polonais, d’autres obligés de vivre dans la clandestinité car leurs partis politiques avaient été déclarés hors la loi…

– Organisation matérielle du camp ? 
« La première sape est construite grâce au prêt et à la fourniture de matériaux donnés par Monsieur Belette, forgeron à Orgnac. Il nous fournit également des ustensiles de cuisine qui nous seront très précieux. Pour aider les jeunes F.T.P., hébergés chez Monsieur Emile Marsac du hameau de La Perpédie, des agriculteurs participent au ravitaillement. comme Monsieur Alphonse Laborie
Le pain est fourni par le boulanger de Saint Solve, Monsieur Girodolle, grâce à la farine offerte par Monsieur Franck Reynald du moulin de Ceyrat. »

– Une journée de maquisards ?
« Le ravitaillement prenait beaucoup de temps. Il y avait des sentinelles pour surveiller les environs. Sinon, il y avait l’entretien des armes et le maniement des armes…
Au début les maquis de ce détachement n’avaient que deux mitraillettes, quelques grenades, vraiment quelque chose de léger, des reliques de la guerre de 14 ! Après nous avons été mieux armés. »

– Problèmes de discipline ?
« Non, il y avait une discipline consentie pour des questions de sécurité ainsi que pour mener à bien les actions prévues… »

– Les sabotages ?
« Il y avait des spécialistes. Bien sûr, il y avait parfois quelques ratés ! Par exemple, à Estivaux, la locomotive qu’on avait bloquée et dont on avait fait descendre le chauffeur, est passée sur la charge placée dans le tunnel sans que rien ne se passe. La loco est allée se coucher plus loin sur un talus !

Il fallait empêcher les garde- voies d’approcher pendant le sabotage. C’était quand même celui qui minait qui était le plus en danger. Il fallait avoir les “ bons tuyaux ” communiqués par des agents de liaison pour ne pas se tromper de train. Les explosifs étaient du plastic.
Ensuite, les Allemands venaient avec une équipe pour réparer… Il n’y avait pas de représailles pour les populations avoisinantes… On sabotait aussi les lignes électriques haute tension car ça alimentait des usines comme la Manu de Tulle. Rien n’était laissé au hasard. C’était décidé par des supérieurs pour des raisons précises (par exemple pour commémorer le 11 novembre, le 1er mai…). Les embuscades étaient faites avec 40 à 50 résistants qui avaient pour ordre de décrocher très vite.
Pour « célébrer » le 1er mai 1944, à Vigeois, nous avons coupé les voies dans les deux sens de la ligne Paris-Toulouse sans couper les rails.
Puis nous sommes allés attaquer la gendarmerie pour récupérer des armes.
Les bâtiments publics ont été occupés jusqu’à 13 heures. »

– Les liens avec la population ?
« Un hiver à se cacher dans les bois, c’est très long et éprouvant physiquement. Alors, quand on le pouvait, on allait dormir ou passer la veillée chez les « légaux », discrètement bien sûr…
J’allais comme ça me réfugier et discuter chez des amis dans le village de La Perpédie et c’était excellent pour le moral ! » (Mr Guérin). »

 

Témoignage de Mme Solange GOUNET, née GOUDAL, habitant le village de Sarget en 1944 :
– Le rôle des femmes ?
« Thérèse Singence habitait La Porcherie, un village pas très loin du camp des maquis. Elle faisait l’agent de liaison. Elle les a beaucoup ravitaillés et énormément renseignés.

Il y avait également Irma Peuch, Odette Peuch de Priézac qui, avec Rémi Pommepuy ont beaucoup ravitaillé les maquis. En 1944, Odette avait 19 ans et Irma 21. Ces deux jeunes filles étaient très vaillantes. Elles vivaient chez leurs parents. Le père était blessé de la guerre de 14-18. Je les revois encore toutes les deux avec leur quenouille filant la laine, et après elles tricotaient des chaussettes pour les gars du maquis. Elles ont dû certainement leur laver également beaucoup de linge. Elles ont été arrêtées par la Milice en même temps que Monsieur Gérodolle, le boulanger de Saint Solve. Elles sont revenues assez rapidement.

Ce même jour, ils avaient emmené Jeanne Vigier, Madame Vigier, sa mère, Madame Villeneuve ainsi que « La Yéyé ».

 

Schéma d’implantation des camps Les événements marquants
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