AG de l’ANACR 19

L’assemblée départementale de l’ANACR 19 aura lieu le dimanche 29 octobre 2023 à Ussel, salle multimodale, boulevard de la Jaloustre à partir de 9h15.

.A la fin des travaux, il y aura comme toujours une cérémonie patriotique qui se fera Place Voltaire, face à la stèle de la Résistance. 

Un monument fut érigé place Voltaire « A la mémoire des 47 martyrs tombés ici le 10 juin 1944 et à tous les résistants morts pour la France et le Liberté ». ( voir sur le site du Maitron, un article relatant les événements dramatiques du 10 juin 1944 renseigné par Dominique Tantin). Ci-dessous la liste des 47 morts  FTPF

ANTIGNAC Germain
BASCOULERGUE Jean
BOBACK Henri
BOCHET Francis
BORIE Marcel
BOURNAS Jean
BOYER Clément
BRUN Jean-Baptiste
CAPE Jean
CHASSAGNE Michel
CISTERNE Auguste
CIVADE André
COGNASSE Gaston
COMBE Louis
CONSTANTIN Marcel
CONSTANTIN René
COULAUD Antonin
DARDENNE Eugène
DELAGE Gabriel
DUPUY Pierre
ESCURAT Robert
FARGE René
FRAYSSE Henri
GERENOWICZ ou GERENOVIEZ Édouard
GIRON Jean
GUYOT René
KUSNIACK Stanislas
LAGUERITE Clément
LAGUERITE Paul
LECOUTY Albert
LÉONARD Jean
LEPAGE Robert
LLEVOT Félix, Iréné, Antonin
MAZET Pierre
MOISE Jacques
MOMBELET Joseph
OLLIER André
PEYRICOT Jean
PEYRICOT Pierre
PIQUEPAILLE Henri
POUQUET Louis
REBEYROUX René
RICHE Raymond
ROUSSEAU Robert
SAUVIAT Paul
VENNAT Marcel
VERGNE Jean 

EN CLIQUANT SUR UN NOM DE LA LISTE, VOUS ETES REDIRIGES SUR LE SITE DU MAITRON. 

 

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Lucien Dupont

Le comité ANACR-secteur d’Objat a reçu une invitation de la part de la mairie de Tulle afin de rendre hommage à Lucien Dupont,  figure de la Résistance, à l’occasion des cérémonies organisées le 27 mai, journée nationale de la Résistance.  

A 9h30, avenue Ventadour, à Tulle, ville de naissance de Lucien Dupont, aura lieu l’inauguration du « square Lucien Dupont « 

Les adhérents du comité ANACR-secteur d’Objat se font un devoir d’être présents pour honorer la mémoire d’un Résistant « Mort pour la France », fusillé le le 26 février 1943 à Suresnes. (aller sur le site du Maitron: https://fusilles-40-44.maitron.fr>spip>article 23392 ). En effet, si Lucien est né à Tulle, il a été élevé à Saint-Solve dans sa famille maternelle. C’est là où il a débuté sa Résistance et là où il fut arrêté la première fois le 17 septembre 1939!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première rencontre entre la fille de Lucien Dupont, Christine Dupont-Lauthelier et les Anciens Résistants du comité ANACR-secteur d’Objat s’est faite en 2010, lors de la conférence donnée par celle-ci à l’invitation de la mairie de St-Solve où elle a présenté une brochure « Un regard sur Lucien Dupont ».  Le bureau du comité ANACR-secteur d’Objat a à son tour invité madame Lauthelier en 2011 à Voutezac.

Voici la dédicace faite au secrétaire du comité ANACR en septembre 2010: 

Sur l’esplanade située entre le cimetière et l’ancienne école primaire du village, une plaque en sa mémoire a été installée à Saint-Solve le 27 mai 2022, en présence de la fille et des petits enfants de Lucien Dupont (voir photo ci-dessus).

En plus du site du Maitron, donné plus haut, nous vous conseillons d’aller voir 2 autres sites bien connus:

  • https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr, choisir 2eme guerre mondiale puis taper le nom de Lucien Dupont.
  • http:www.mont-valerien.fr>lettresdefusillés>dupont

et de vous procurer la brochure abondamment illustrée de documents uniques « Lucien Dupont, 21 ans, la trop courte vie d’un homme en Résistance, militant communiste, fusillé par les Nazis le 26 février 1943, au Mont Valérien » éditée par l’Amicale des vétérans du PCF de la Côte d’Or écrite avec la collaboration de madame Dupont-Lauthelier, de lire le livre d’Albert Ouzoulias « Les fils de la nuit » où il parle d’actions de Résistance de Lucien Dupont (pages 280/281)…

 

 

 

 

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Un comité dynamique,l’ ANACR Meymac-Egletons

Le comité ANACR Meymac- Egletons a tenu son AG le 12 mars 2023 à Meymac. L’ordre du jour était copieux et se retrouvera sur le site de l’ANACR Corrèze. Ici, nous vous donnons à lire le rapport moral du président Rémond, avec sa permission. Puis nous vous mettons une photo de la stèle à la mémoire de Léon Lanot à Soudeilles.

« Jamais, je n’ai été autant en difficulté pour rédiger le rapport moral de notre comité ANACR. Cette année 2022 nous a apporté un niveau de désagréments rarement atteint. Il est de tradition à l’ANACR de s’exprimer lorsque de tels bouleversements apparaissent.

Dans l’ordre chronologique, le conflit armé en Ukraine et son lot de conséquences désastreuses : la population civile de ce pays en paie le prix fort. Et nous en avons également subi les conséquences : hausse des prix de l’énergie, raréfaction de produits alimentaires et autres dans nos magasins…

Plus que jamais, l’ONU doit jouer son rôle en faisant tout pour que la diplomatie internationale agisse pour le rétablissement de la paix dans cette région de l’Europe au plus vite. Cette triste actualité nous rappelle que la paix gagnée durement en 1945, après près de 5 ans de conflits et de Résistance, est un bien précieux qu’il nous faut préserver et que la vigilance n’est pas un mot inutile.

Au niveau national, la pandémie de COVID semble s’être ralentie. Mais elle a mis en évidence le manque criant de personnel hospitalier et de santé en particulier en zones rurales. Ce problème n’est toujours pas résolu.

Et alors que les élections présidentielles et législatives de 2022 ont donné les résultats que vous connaissez avec pour conséquences au Parlement une majorité présidentielle relative, une opposition dans laquelle nous retrouvons des opposants traditionnels de la droite républicaine, de la gauche démocrate sociale et écologique, la droite extrême a fait son entrée avec 100 députés. Alors que nous continuons à commémorer chaque année la fin de la dernière guerre mondiale, les 99 pendus de Tulle, et que la voix de Robert Hebras, dernier survivant du massacre d’Oradour s’est éteinte, avons-nous déjà oublié ? Les monuments et stèles que nous honorons chaque année ne sont surement pas assez visibles ?

Je pense que nos interventions dans le milieu scolaire sont indispensables et qu’elles doivent se poursuivre et s’intensifier. Le dernier sujet pour le Concours départemental sur la Résistance demande de s’informer et réfléchir sur la vie d’écoliers pendant l’Occupation.

De plus, comme si tout à coup tout devait être bousculé sans raisons financières évidentes (voir le rapport du COR), un projet lié au budget prévoit un allongement de la durée de cotisation et un départ à la retraite à 64 ans. C’est vraiment mal venu au moment de la célébration du 80e anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance qui dessina les contours d’une France libérée, solidaire et fraternelle avec la rédaction du programme du CNR intitulé « les jours heureux » et dans lequel était écrit que chaque travailleur devait bénéficier d’une retraite avec une pension lui permettant vivre décemment. C’est la Sécurité Sociale d’Ambroise CROIZAT, protection sociale et de santé issue bien sûr du programme du CNR qui instaura le principe de la retraite par répartition : les actifs travaillent pour que les retraités puissent bénéficier d’une pension. Oui, nous comprenons la réaction sociale. Il est regrettable que les notions de fraternité et de solidarité de la Résistance aient disparu des démarches actuelles afin de trouver une solution plus juste pour les plus modestes qui sont comme toujours mis à contribution et sont les premiers frappés par ce projet de réforme. Ce dernier porte en son sein la volonté de nous conduire vers un système par capitalisation qui continuera de nourrir et accentuer un système inéquitable. Une fois de plus, la nouveauté consiste à démonter ce que le CNR avait mis en place. C’est dommage !Je souhaite, j’espère que notre démocratie n’en souffrira pas lors d’élections prochaines. Ne jamais oublier qu’Hitler est arrivé au pouvoir par la voie législative. Nous ferons toujours tout à l’ANACR pour faire vivre la mémoire de la Résistance et combattre ainsi l’obscurantisme et l’ignorance.

Maintenant, pour clore ce rapport moral, je vais vous lire une petite partie de la dernière lettre de Missak (Michel) Manouchian, immigré d’Arménie, résistant MOI (main d’oeuvre immigrée) adressée à sa compagne Mélinée avant son exécution le 21 février 1943 au Mont Valérien      « Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,

Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m’arrive comme un accident dans ma vie, je n’y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais. Que puis-je t’écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.

Je m’étais engagé dans l’Armée de la Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense.

Aujourd’hui, il y a du soleil. C’est en regardant le soleil et la belle nature que j’ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m’ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. Je t’embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari. » Manouchian Michel »

 

Mise à jour la stèle de Léon LANOT,  commandant FTP FFI de la haute Corrèze installée devant l’entrée du cimetière de Soudeilles (proche d Egletons) en y ajoutant sa date de naissance et de décès.

 

Voici les dates des futures commémorations prévues par ce comité actif.

  • le 10 avril, hommage à Clément Laguérite et André Désassis, à Ambrugeat  à 11h. Cliquer ici pour en savoir plus sur André Desassis    
  • le 8 mai dépôts de fleurs  par l’ANACR au monument aux morts de Meymac et Egletons Armistice, capitulation nazie à 11h. 
  • Le 27 mai Journée Nationale de la Résistance :  A  Meymac :   Mémoire des résistants connus et méconnus. (la forme sera précisée très prochainement)
  • Le 4 juin, hommage à Jean Vialat et à Pierre Dénaës au Puy Corbier de Combressol . à 15h. suivi d’un hommage à Jean Lhommond à la Croix du Pouget de Palisse vers 16h. 
  • le 15 août, cérémonies (attention horaire fluctuant lié à l’éloignement des différents lieux) : 9h30 Vieux cimetière d’Egletons 10h   stèle au carrefour de la libération, 10h15 Lycée P. CARAMINOT (ENP). 10h45 stèle au bord de la RD 1089 à Darnets.  11h15 camp d’internement et de travail des étrangers juifs. 11h30 stèle du commandant LANOT au cimetière de Soudeilles.

 

 

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Communiqué ANACR-Corrèze, mars 2022

Le conseil départemental ANACR-Corrèze, réuni à Tulle, a envoyé à la presse départementale le communiqué suivant:

« Communiqué ANACR-Corrèze, mars 2022 

Vigilance, civisme, solidarité.

L’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (ANACR) de la Corrèze, reconnue « d’intérêt général », condamne les violences, les propos racistes, xénophobes, révisionnistes, mensongers, irresponsables, tenus par certains dans le cadre de la campagne électorale présidentielle ; ils ne rappellent que trop ceux des pétainistes de 1940 à 1944.

 Les Résistants et leurs familles en ont trop souffert pour ne pas rappeler à leurs concitoyens à quel désastre national ils ont conduit, avec l’arrivée au pouvoir à Vichy en 1940 de ceux qui les avaient tenus : suppression de la République, des libertés individuelles et collectives, lois antisémites, collaboration avec l’Allemagne nazie et son cortège de crimes de guerre et contre l’Humanité. 

Aujourd’hui, alors que notre pays traverse une crise sanitaire sans précédent, creusant les inégalités sociales, que la situation internationale est explosive, exacerbée par la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine – dénoncée par l’Assemblée Générale des Nations Unies-, l’enjeu de l’élection est encore celui de la défense et de la mise en œuvre effective de notre belle devise « Liberté, Egalité, Fraternité », dans une république laïque, sociale et solidaire.

 

Notre regretté co-président Jean Maison, dans sa grande sagesse ne cessait de répéter aux jeunes générations : « Nous avons dû lutter avec des armes pour rétablir nos libertés au péril de nos vies, aujourd’hui vous disposez d’une « arme », c’est le bulletin de vote. Alors utilisez-le, c’est essentiel, mais il faut surtout bien l’utiliser, car n’oubliez pas qu’Hitler est arrivé au pouvoir en Allemagne en 1933 avec 30% des voix… ».

 

 Le civisme nous commande de ne pas nous abstenir de voter, pour exister en tant que citoyens, en toute connaissance de cause, pour défendre nos libertés fondamentales, héritées du Conseil National de la Résistance.

 

Soyons aussi solidaires, sans exclusive, avec toutes celles et ceux qui fuient les guerres, exigeons la paix sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies! »

 

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Un livre de Georges Sentis

A l’initiative de Christine Bravard, co-présidente du comité ANACR secteur Objat,  monsieur Georges Sentis est venu présenter en conférence, salle Comby à Orgnac sur Vézère, son dernier livre « La déportation des indésirables Français et étrangers dans les camps d’Algérie (1941/1944) via Port Vendres. »

Nous vous proposons à la lecture l’article paru dans le quotidien « La Montagne/ édition de la Corrèze » le 13/12/2021.

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Journée de la Résistance, 2021

Ci-dessous le texte émanant du bureau national de l’ANACR, envoyé par le bureau départemental de l’ANACR, à lire le 27 mai.

« 27 mai 2021, 78eme anniversaire de la réunion du Conseil National de la Résistance par Jean Moulin dans Paris occupée.

L’année 2021 est l’année mémorielle des 80emes anniversaires d’événements importants pour la mondialisation de la guerre, comme pour le développement de la Résistance française à l’occupation nazie et au régime pétainiste répressif, vassal de l’occupant.

Le 22 juin 1941, c’est l’opération « Barbarossa » d’attaque de l’URSS par l’Allemagne, qui plonge l’Europe entière dans la guerre, elle sera fatale à la Wehrmacht au début de 1943.

Le 7 décembre 1941, c’est l’attaque japonaise contre la base américaine du Pacifique à Pearl Harbor. Le conflit devient mondial. L’entrée en guerre des Etats-Unis conduira le Japon à la catastrophe en 1945.

En France, les choix faits en 1940 s’approfondissent en 1941 : pour Pétain, accentuation de la politique de Collaboration et des mesures antisémites avec en mars la création du « Commissariat Général aux questions juives » et en juin la formation de la « Légion des volontaires français contre le Bolchevisme » qui va combattre aux côtés de la Wehrmacht.

Pour le Général De Gaulle, c’est le choix de l’honneur qui conduit les Forces Françaises Libres (FFL) à continuer le combat aux côtés des Alliés, notamment dans le sud Libyen où Leclerc après avoir pris la forteresse italienne de Koufra, prononce le 2 mars son célèbre serment de « ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ». C’est aussi la formation le 24 septembre, du Conseil national Français, véritable gouvernement de la France Libre présidé par le Général De Gaulle.

Ce choix de l’honneur, c’est de même celui de la Résistance intérieure qui se structure.  Le « Réseau du Musée de l’Homme » est démantelé entre le 13 janvier et le 18 avril 1941, le 15 mai, c’est l’appel du Parti communiste clandestin à constituer un « Front national de lutte pour la Libération et l’indépendance de la France », qui devient à partir de l’été, l’un des principaux mouvements de Résistance.

Le 27 mai 1941, c’est la grande grève des mineurs du Nord et du Pas de Calais dont 244 sont déportés au camp de concentration de Sachsenhausen d’où 136 ne reviendront pas ;  * (cliquer ici pour trouver 1 article mis sur ce site à ce sujet)

Le 21 août 1941, c’est l’exécution à Paris d’un officier de la Kriegsmarine  par Pierre Georges, le futur Colonel Fabien, qui marque le passage à la lutte armée de la Résistance et l’accroissement de la répression nazie et vichyste avec les exécutions d’otages comme à Châteaubriant le 22 octobre, ou au Mont Valérien le 15 décembre, et des déportations.

Cette répression n’arrête pas pour autant l’engagement des Résistants : en novembre 1941, c’est la naissance à Grenoble du mouvement « Combat » et la parution à Lyon des « Cahiers du témoignage Chrétien ,  le 1er décembre celui de « Franc-Tireur ».

Enfin, en novembre 1941, Jean Moulin reçoit du Général De Gaulle la mission de coordonner les mouvements de Résistance et d’en renforcer les liens avec la France Libre.

Cette mission se concrétise dans la clandestinité le 27 mai 1943, 48 Rue du Four à Paris, avec la formation sous la présidence de Jean Moulin, du Conseil National de la Résistance (CNR), rassemblant les 8 principaux mouvements de Résistance, 6 partis politiques clandestins, et 2 centrales syndicales, représentant l’éventail démocratique de la Nation française.

Le CNR, se plaçant sous l’autorité du Comité National Français, renforce alors la légitimité du chef de la France Libre aux yeux des Alliés. Il permet la mise en place dès la fin de 1943 des Comités locaux et départementaux de la Libération, la création début 1944 des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), et l’adoption d’un programme publié le 15 mars 1944, intitulé « Les Jours Heureux », aux valeurs sociales, démocratiques et humanistes , si actuelles dans le monde contemporain. Valeurs que la loi du 19 juillet 2013 instaurant la « Journée Nationale de la Résistance le 27 mai », nous assigne comme mission d’en « assurer la transmission ». Pierre Martin, Président de l’ANACR . 

Nous ajoutons 2 photos de madame Gauthier- Bravard faites lors de la commémoration à Vigeois et à Orgnac de la capitulation allemande signée le 8 mai 1945.

A noter qu’à Orgnac en plus de la cérémonie au monument aux morts, une minute de silence est faite à la stèle de la Chapoulie et à celle du Theillet. (cliquer ici pour retrouver des articles sur le pourquoi de ces 2 stèles.

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Rapport d’activités 2020

Le 28 février 2021 était programmée notre traditionnelle Assemblée générale. C’était sans compter sur la présence toujours insistante de cette « Covid 19 ». Nous avons donc dû renoncer à cette date choisie par les membres fondateurs du comité local de l’ANACR Corrèze et espérons que ce n’est que « réunion remise ».

Notre secrétaire Alain Dargery nous a confié le rapport des activités de notre comité en 2020. Nous vous le donnons à lire.

 » Activités en 2020                 

Nous déplorons la disparition cette année 2020, de Mrs Raoul DANDALEIX et Henri GOUNET, adhérents de la première heure de notre comité local ANACR.

Voici les événements auxquels nous avons participé avec drapeau.

  • 16 février, Pont Lasveyras (Philippe BRAVARD et Emilian BLANCHARD).
  • 23 février, Ass générale de notre comité, salle de réunion de la Mairie d’Objat.
  • 2 mars, Obsèques de Raoul DANDALEIX, ancien Légal, à Orgnac.
  • 5 avril, Stèle de la GAREDIE. Philippe et Christine Bravard (petit comité en respect des normes sanitaires).
  • 18 Avril, Stèle du Saillant (Philippe).
  • 8 mai Orgnac, Objat (Philippe).
  • 9 juin, Tulle (Philippe).
  • 18 juin, Objat (Yves PONTHIER).
  • 26 juin, Objat, Obsèques de Jeannot DUMAS. Ancien de l’A.S. Ancien du 9 éme Régiment des Zouaves. Il a participé à la libération de Strasbourg. (Philippe).
  • 6 juillet, Voutezac, Obsèques de Jean CERVERA. (Philippe, Porte Drapeau, Serge MAURY, co-président de notre comité.)
  • 14 Juillet, Orgnac, Objat (Emilian)
  • 4 Août, Vignols, Obsèques de Henri GOUNET. Ancien Combattant-RésistantVice-président du comité départemental. Ancien secrétaire du comité d’Objat.
  • 15 Août, Brive, Stèle de Jean CARIVEN et Monument du Caillou. (Philippe, Serge et Geneviève MAURY)
  • 20 Octobre, Tulle, Obsèques de Jeannette FOSSARD, Vice-présidente du Comité de Tulle.
  • 1er novembre, Objat Monument aux morts. (Philippe)
  • 11 Novembre, Objat (Yves) Orgnac, (Philippe) et Vigeois (Emilian).
  • 19 décembre, Allassac. Cérémonie républicaine avant obsèques de René CHAUZAT, ancien président du comité d’Allassac. (Philippe)

Site internet : le site internet de notre comité a été enrichi de 14 articles supplémentaires en 2020 dont trois témoignages de personnes ayant vécu sous l’occupation. (Ces articles peuvent se lire en cliquant sur « archives » à droite de la page d’accueil et en choisissant un mois de l’année écoulée.)

Réunions départementales : Nos représentants ont assisté aux réunions du comité départemental ainsi qu’aux assemblées générales d’autres comités – Allassac, Brive, Argentat…lorsque les conditions sanitaires l’ont permis.

Localement, nous avons organisé les réunions suivantes :

  • 23 février Assemblée générale
  • 4 mars Réunion du conseil d’administration
  • Octobre : remise du nouveau drapeau
  • 15 Janvier 21 : Réunion de bureau préparatoire à l’AG 2021 Cette réunions a été repoussée à début janvier pour cause de confinement. »

 

 

 

Le premier drapeau acheté par le comité ANACR du secteur d’Objat tenu par le premier porte-drapeau de ce même comité, monsieur Froidefond .

 

 

 

 

Avant la création de l’ANACR, nos Anciens adhéraient à l’Association Nationale des Anciens FTPF/ FFI, affiliée à l’ A.R.A.C.

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Un nouveau drapeau

Un nouveau drapeau a été acheté par le comité ANACR secteur d’Objat afin de remplacer celui d’origine, utilisé pendant plus de 50 ans.

Il a été étrenné par notre jeune porte-drapeau Emilian Blanchard lors de la commémoration de l’armistice le 11 novembre 2011à Vigeois puis à Orgnac. 

Ci-dessous l’article publié dans la page locale de La Montagne Corrèze du samedi 10 octobre 2020.

 

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Jeannette Fossard, Tulle

Jeanne Fossard est décédée le 15 octobre 2020. Elle avait 92 ans.

Elle était membre de l’ANACR sur Tulle. A ce titre, elle faisait partie de ceux qui étaient volontaires pour passer la journée à corriger les travaux des collégiens et des lycéens qui avaient bien voulu participer au concours de la Résistance et de la Déportation. 

C’était un honneur et aussi un grand plaisir d’être à sa table de correction. Elle lisait les copies avec attention et bienveillance, faisait ses commentaires d’une voix douce et apaisante.

Le concours de la Résistance n’a pas eu lieu en 2020 pour cause de pandémie et nous n’avons pas eu la joie de parler avec elle de l’actualité, d’ une vie d’engagements.

Nous vous conseillons la lecture de l’article paru dans le journal de la Montagne Corrèze le samedi 17 octobre 2020. 

Elle venait aussi à la remise des prix de ce concours à la préfecture, programmé ses dernières années le 27 mai, journée nationale de la Résistance. Voici des instantanés pris en mai 2017 et mai 2018 où l’on voit bien que madame Fossard était toujours à l’écoute des autres et dans l’observation bienveillante. 

 

Jeanne Fossard, en haut de la photo à gauche devant la préfecture de Tulle, en toute discrétion.

 

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Disparition du dernier Résistant du comité ANACR secteur d’Objat

Le comité ANACR secteur d’Objat déplore la disparition du dernier Résistant adhérent, Henri Gounet alias Ledur, le vendredi 31 juillet 2020 dans sa 94 ème année.

Henri Gounet.

A sa gauche, Gerhard Leo.

Derrière eux, André Merat lors de la venue de « Rescapé » en France. (voir archives du 11/11/2017)

Le jour de son enterrement, devant le monument aux morts de Vignols, André Faure à ses côtés, Bernard Delaunay a lu un discours relatant la période de Résistance d’Henri Gounet et celle de son engagement au sein du comité local du secteur d’Objat comme du comité départemental. Il nous a permis de le transcrire ci-dessous:

« Au nom de la direction départementale de la Corrèze , de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (l’ANACR), nous nous devons de rendre un dernier hommage à notre regretté vice-Président Henri Gounet.

En 1942, à l’âge de 15 ans, Henri était lycéen. Orphelin de père, sa mère travaillant à Paris, il était interne au lycée, souvent tiraillé par la faim en cette période de restrictions imposées par le régime de Vichy au service de l’occupant nazi. Comme  il avait demandé à partir travailler,  son grand-père l’avait placé comme valet de ferme sur la commune de Lascaux et c’est ce qui a déterminé ses choix de grand adolescent, car cette ferme accueillante apportait son aide aux Maquis alors en cours de formation : il a d’abord porté le ravitaillement et le courrier personnel de certains maquisards à un point de rencontre dans les bois voisins , puis à la fin de 1943, il a participé comme guetteur à des sabotages et des coups de main, tout en continuant à travailler à la ferme.

Quand, au printemps de 1944, la division Brehmer a lancé ses opérations de répression des Maquis en Basse-Corrèze, on lui a conseillé de partir se cacher avec des maquisards qui faisaient partie du détachement Jean Robert, dont le chef était Pierre Guérin alias « Jo » dans la clandestinité. Ce détachement appartenait à la 23.5 eme Compagnie des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) du sous-secteur B de Basse-Corrèze. Les attestations de ses chefs montrent que sous le pseudonyme de « Ledur », Henri a participé de façon permanente jusqu’à la Libération, à toutes les opérations de Résistance demandées, comme la récupération d’armes, le transport de munitions, les attaques de convois allemands avec embuscades sur les axes routiers, les sabotages ferroviaires répétés sur la ligne Paris-Toulouse entre Vigeois et Brive, puis l’aide à la libération de Brive et de Tulle en août 1944.

Après la libération de la Corrèze, malgré son jeune âge et sa reconnaissance comme soutien de famille, il est rattaché au 21eme bataillon des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) sous les ordres de Michel Baluze, alias « Mammouth » et participe à la campagne de la Pointe de Grave dans la zone de Port-Richard. Mais lorsqu’il est question d’aller poursuivre les Allemands jusqu’en Alsace et au-delà, Michel Baluze lui conseille de rentrer en Corrèze avec lui et Baptiste Touron entre autres, dont nous saluons aussi la mémoire. Il est démobilisé à 17 ans le 12 décembre 1944.

Quand il a été à la retraite, Monsieur Célerier de Saint-Solve, ancien Déporté, et le commandant Jo Guérin lui ont demandé de s’investir un peu plus dans le comité ANACR du secteur d’Objat en assurant le secrétariat. A ce titre, il a été l’initiateur  de la 1ere exposition sur la Résistance dans ce secteur en 1992, exposition pour laquelle il n’hésitait pas à se déplacer au musée de la Résistance à Tulle pour emprunter ou photocopier des documents , et qui a été présentée et commentée aux enfants des écoles , car il accompagnait régulièrement Jo Guérin dans les écoles et collèges pour accomplir ce qu’il considérait comme un devoir de Mémoire à transmettre aux jeunes générations.

Il a aussi tenu à mener à bien la création et la pose de la stèle des Marians en 2002 et a demandé aux Amis de la Résistance , de réaliser à cette occasion une exposition centrée sur le groupe Jean Robert.

A l’ANACR-Corrèze, il était un des derniers Résistants membre du Conseil départemental où il représentait assidûment son comité du secteur d’Objat, jusqu’à ce que ses problèmes de santé le lui interdisent, mais il m’avait demandé de rester en contact avec lui par internet pour le tenir informé de l’activité du comité départemental. Je lui suis reconnaissant de m’avoir prodigué des conseils bienveillants pour éviter certains « pièges » dans l’exercice de notre travail de Mémoire et d’Histoire de la Résistance. Lors de nos réunions, sa rigueur intellectuelle lui faisait parfois comme on dit « mettre les pieds dans le plat » pour revenir à l’essentiel, dès qu’il sentait que l’on s’écartait un peu des valeurs de fraternité et de solidarité qui devaient nous animer, à l’image de celles du Conseil National de la Résistance. Cela ne plaisait pas à certains, mais sa parole portait et nous étions « complices » pour maintenir le cap fixé par nos statuts dans l’esprit de la Résistance. 

Il avait participé avec enthousiasme aux trois journées de travaux de notre congrès national de Brive en 2014, et après le décès de notre co-président départemental Jean Maison en 2016, s’il avait décliné, pour raisons de santé, une proposition de prendre sa succession, il avait accepté une vice-présidence pour me représenter en cas de nécessité sur le secteur de la Basse-Corrèze.

Résistant authentique, titulaire de la médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 avec barrette « Libération », il faisait partie de ces Résistants que l’Etat n’a pas su ou voulu honorer à la hauteur de leurs  mérites comme le demandait l’ANACR , mais qui comme lui  ne demandaient rien : il avait disait-il « fait son devoir, un point c’est tout » ! 

Avec la disparition d’Henri, une partie de la Mémoire de la Résistance corrézienne s’éteint, mais pas la flamme qu’il avait soigneusement entretenue auprès de nous. Il nous laisse une trace indélébile :  nous n’oublierons pas son attachement à l’honnêteté, à la sincérité des témoignages, son intransigeance face aux déformations de la vérité historique,…  nous sommes aujourd’hui les héritiers de ses convictions  et  sa mémoire nous engage  à les transmettre le plus fidèlement possible« .

 

Ses mois de Résistance comptant, il n’a fait que peu de service militaire en 1947.

 

 

 

Il entretenait tous les ans la stèle des Marians et un an après l’inauguration de 2002, il avait décidé de planter autour de la pierre d’ardoise du buis et du muguet (Le muguet en hommage à madame Roulet qui avait fait de même autour de la stèle de Mario).

Le 8 mai 2013, il rappellle la tragique histoire de Mario devant la « stèle de Mario » dans le Vaysse, commune de Vignols, avant de se rendre au monument aux morts.

 En 2017, le 27 mai, journée nationale de la Résistance, il répond aux questions  d’écoliers.

 

 

 

 

 

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