Communiqué ANACR-Corrèze, mars 2022

Le conseil départemental ANACR-Corrèze, réuni à Tulle, a envoyé à la presse départementale le communiqué suivant:

« Communiqué ANACR-Corrèze, mars 2022 

Vigilance, civisme, solidarité.

L’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (ANACR) de la Corrèze, reconnue « d’intérêt général », condamne les violences, les propos racistes, xénophobes, révisionnistes, mensongers, irresponsables, tenus par certains dans le cadre de la campagne électorale présidentielle ; ils ne rappellent que trop ceux des pétainistes de 1940 à 1944.

 Les Résistants et leurs familles en ont trop souffert pour ne pas rappeler à leurs concitoyens à quel désastre national ils ont conduit, avec l’arrivée au pouvoir à Vichy en 1940 de ceux qui les avaient tenus : suppression de la République, des libertés individuelles et collectives, lois antisémites, collaboration avec l’Allemagne nazie et son cortège de crimes de guerre et contre l’Humanité. 

Aujourd’hui, alors que notre pays traverse une crise sanitaire sans précédent, creusant les inégalités sociales, que la situation internationale est explosive, exacerbée par la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine – dénoncée par l’Assemblée Générale des Nations Unies-, l’enjeu de l’élection est encore celui de la défense et de la mise en œuvre effective de notre belle devise « Liberté, Egalité, Fraternité », dans une république laïque, sociale et solidaire.

 

Notre regretté co-président Jean Maison, dans sa grande sagesse ne cessait de répéter aux jeunes générations : « Nous avons dû lutter avec des armes pour rétablir nos libertés au péril de nos vies, aujourd’hui vous disposez d’une « arme », c’est le bulletin de vote. Alors utilisez-le, c’est essentiel, mais il faut surtout bien l’utiliser, car n’oubliez pas qu’Hitler est arrivé au pouvoir en Allemagne en 1933 avec 30% des voix… ».

 

 Le civisme nous commande de ne pas nous abstenir de voter, pour exister en tant que citoyens, en toute connaissance de cause, pour défendre nos libertés fondamentales, héritées du Conseil National de la Résistance.

 

Soyons aussi solidaires, sans exclusive, avec toutes celles et ceux qui fuient les guerres, exigeons la paix sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies! »

 

Download PDF

Un livre de Georges Sentis

A l’initiative de Christine Bravard, co-présidente du comité ANACR secteur Objat,  monsieur Georges Sentis est venu présenter en conférence, salle Comby à Orgnac sur Vézère, son dernier livre « La déportation des indésirables Français et étrangers dans les camps d’Algérie (1941/1944) via Port Vendres. »

Nous vous proposons à la lecture l’article paru dans le quotidien « La Montagne/ édition de la Corrèze » le 13/12/2021.

Download PDF

Journée de la Résistance, 2021

Ci-dessous le texte émanant du bureau national de l’ANACR, envoyé par le bureau départemental de l’ANACR, à lire le 27 mai.

« 27 mai 2021, 78eme anniversaire de la réunion du Conseil National de la Résistance par Jean Moulin dans Paris occupée.

L’année 2021 est l’année mémorielle des 80emes anniversaires d’événements importants pour la mondialisation de la guerre, comme pour le développement de la Résistance française à l’occupation nazie et au régime pétainiste répressif, vassal de l’occupant.

Le 22 juin 1941, c’est l’opération « Barbarossa » d’attaque de l’URSS par l’Allemagne, qui plonge l’Europe entière dans la guerre, elle sera fatale à la Wehrmacht au début de 1943.

Le 7 décembre 1941, c’est l’attaque japonaise contre la base américaine du Pacifique à Pearl Harbor. Le conflit devient mondial. L’entrée en guerre des Etats-Unis conduira le Japon à la catastrophe en 1945.

En France, les choix faits en 1940 s’approfondissent en 1941 : pour Pétain, accentuation de la politique de Collaboration et des mesures antisémites avec en mars la création du « Commissariat Général aux questions juives » et en juin la formation de la « Légion des volontaires français contre le Bolchevisme » qui va combattre aux côtés de la Wehrmacht.

Pour le Général De Gaulle, c’est le choix de l’honneur qui conduit les Forces Françaises Libres (FFL) à continuer le combat aux côtés des Alliés, notamment dans le sud Libyen où Leclerc après avoir pris la forteresse italienne de Koufra, prononce le 2 mars son célèbre serment de « ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ». C’est aussi la formation le 24 septembre, du Conseil national Français, véritable gouvernement de la France Libre présidé par le Général De Gaulle.

Ce choix de l’honneur, c’est de même celui de la Résistance intérieure qui se structure.  Le « Réseau du Musée de l’Homme » est démantelé entre le 13 janvier et le 18 avril 1941, le 15 mai, c’est l’appel du Parti communiste clandestin à constituer un « Front national de lutte pour la Libération et l’indépendance de la France », qui devient à partir de l’été, l’un des principaux mouvements de Résistance.

Le 27 mai 1941, c’est la grande grève des mineurs du Nord et du Pas de Calais dont 244 sont déportés au camp de concentration de Sachsenhausen d’où 136 ne reviendront pas ;  * (cliquer ici pour trouver 1 article mis sur ce site à ce sujet)

Le 21 août 1941, c’est l’exécution à Paris d’un officier de la Kriegsmarine  par Pierre Georges, le futur Colonel Fabien, qui marque le passage à la lutte armée de la Résistance et l’accroissement de la répression nazie et vichyste avec les exécutions d’otages comme à Châteaubriant le 22 octobre, ou au Mont Valérien le 15 décembre, et des déportations.

Cette répression n’arrête pas pour autant l’engagement des Résistants : en novembre 1941, c’est la naissance à Grenoble du mouvement « Combat » et la parution à Lyon des « Cahiers du témoignage Chrétien ,  le 1er décembre celui de « Franc-Tireur ».

Enfin, en novembre 1941, Jean Moulin reçoit du Général De Gaulle la mission de coordonner les mouvements de Résistance et d’en renforcer les liens avec la France Libre.

Cette mission se concrétise dans la clandestinité le 27 mai 1943, 48 Rue du Four à Paris, avec la formation sous la présidence de Jean Moulin, du Conseil National de la Résistance (CNR), rassemblant les 8 principaux mouvements de Résistance, 6 partis politiques clandestins, et 2 centrales syndicales, représentant l’éventail démocratique de la Nation française.

Le CNR, se plaçant sous l’autorité du Comité National Français, renforce alors la légitimité du chef de la France Libre aux yeux des Alliés. Il permet la mise en place dès la fin de 1943 des Comités locaux et départementaux de la Libération, la création début 1944 des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), et l’adoption d’un programme publié le 15 mars 1944, intitulé « Les Jours Heureux », aux valeurs sociales, démocratiques et humanistes , si actuelles dans le monde contemporain. Valeurs que la loi du 19 juillet 2013 instaurant la « Journée Nationale de la Résistance le 27 mai », nous assigne comme mission d’en « assurer la transmission ». Pierre Martin, Président de l’ANACR . 

Nous ajoutons 2 photos de madame Gauthier- Bravard faites lors de la commémoration à Vigeois et à Orgnac de la capitulation allemande signée le 8 mai 1945.

A noter qu’à Orgnac en plus de la cérémonie au monument aux morts, une minute de silence est faite à la stèle de la Chapoulie et à celle du Theillet. (cliquer ici pour retrouver des articles sur le pourquoi de ces 2 stèles.

Download PDF

Rapport d’activités 2020

Le 28 février 2021 était programmée notre traditionnelle Assemblée générale. C’était sans compter sur la présence toujours insistante de cette « Covid 19 ». Nous avons donc dû renoncer à cette date choisie par les membres fondateurs du comité local de l’ANACR Corrèze et espérons que ce n’est que « réunion remise ».

Notre secrétaire Alain Dargery nous a confié le rapport des activités de notre comité en 2020. Nous vous le donnons à lire.

 » Activités en 2020                 

Nous déplorons la disparition cette année 2020, de Mrs Raoul DANDALEIX et Henri GOUNET, adhérents de la première heure de notre comité local ANACR.

Voici les événements auxquels nous avons participé avec drapeau.

  • 16 février, Pont Lasveyras (Philippe BRAVARD et Emilian BLANCHARD).
  • 23 février, Ass générale de notre comité, salle de réunion de la Mairie d’Objat.
  • 2 mars, Obsèques de Raoul DANDALEIX, ancien Légal, à Orgnac.
  • 5 avril, Stèle de la GAREDIE. Philippe et Christine Bravard (petit comité en respect des normes sanitaires).
  • 18 Avril, Stèle du Saillant (Philippe).
  • 8 mai Orgnac, Objat (Philippe).
  • 9 juin, Tulle (Philippe).
  • 18 juin, Objat (Yves PONTHIER).
  • 26 juin, Objat, Obsèques de Jeannot DUMAS. Ancien de l’A.S. Ancien du 9 éme Régiment des Zouaves. Il a participé à la libération de Strasbourg. (Philippe).
  • 6 juillet, Voutezac, Obsèques de Jean CERVERA. (Philippe, Porte Drapeau, Serge MAURY, co-président de notre comité.)
  • 14 Juillet, Orgnac, Objat (Emilian)
  • 4 Août, Vignols, Obsèques de Henri GOUNET. Ancien Combattant-RésistantVice-président du comité départemental. Ancien secrétaire du comité d’Objat.
  • 15 Août, Brive, Stèle de Jean CARIVEN et Monument du Caillou. (Philippe, Serge et Geneviève MAURY)
  • 20 Octobre, Tulle, Obsèques de Jeannette FOSSARD, Vice-présidente du Comité de Tulle.
  • 1er novembre, Objat Monument aux morts. (Philippe)
  • 11 Novembre, Objat (Yves) Orgnac, (Philippe) et Vigeois (Emilian).
  • 19 décembre, Allassac. Cérémonie républicaine avant obsèques de René CHAUZAT, ancien président du comité d’Allassac. (Philippe)

Site internet : le site internet de notre comité a été enrichi de 14 articles supplémentaires en 2020 dont trois témoignages de personnes ayant vécu sous l’occupation. (Ces articles peuvent se lire en cliquant sur « archives » à droite de la page d’accueil et en choisissant un mois de l’année écoulée.)

Réunions départementales : Nos représentants ont assisté aux réunions du comité départemental ainsi qu’aux assemblées générales d’autres comités – Allassac, Brive, Argentat…lorsque les conditions sanitaires l’ont permis.

Localement, nous avons organisé les réunions suivantes :

  • 23 février Assemblée générale
  • 4 mars Réunion du conseil d’administration
  • Octobre : remise du nouveau drapeau
  • 15 Janvier 21 : Réunion de bureau préparatoire à l’AG 2021 Cette réunions a été repoussée à début janvier pour cause de confinement. »

 

 

 

Le premier drapeau acheté par le comité ANACR du secteur d’Objat tenu par le premier porte-drapeau de ce même comité, monsieur Froidefond .

 

 

 

 

Avant la création de l’ANACR, nos Anciens adhéraient à l’Association Nationale des Anciens FTPF/ FFI, affiliée à l’ A.R.A.C.

Download PDF

Un nouveau drapeau

Un nouveau drapeau a été acheté par le comité ANACR secteur d’Objat afin de remplacer celui d’origine, utilisé pendant plus de 50 ans.

Il a été étrenné par notre jeune porte-drapeau Emilian Blanchard lors de la commémoration de l’armistice le 11 novembre 2011à Vigeois puis à Orgnac. 

Ci-dessous l’article publié dans la page locale de La Montagne Corrèze du samedi 10 octobre 2020.

 

Download PDF

Jeannette Fossard, Tulle

Jeanne Fossard est décédée le 15 octobre 2020. Elle avait 92 ans.

Elle était membre de l’ANACR sur Tulle. A ce titre, elle faisait partie de ceux qui étaient volontaires pour passer la journée à corriger les travaux des collégiens et des lycéens qui avaient bien voulu participer au concours de la Résistance et de la Déportation. 

C’était un honneur et aussi un grand plaisir d’être à sa table de correction. Elle lisait les copies avec attention et bienveillance, faisait ses commentaires d’une voix douce et apaisante.

Le concours de la Résistance n’a pas eu lieu en 2020 pour cause de pandémie et nous n’avons pas eu la joie de parler avec elle de l’actualité, d’ une vie d’engagements.

Nous vous conseillons la lecture de l’article paru dans le journal de la Montagne Corrèze le samedi 17 octobre 2020. 

Elle venait aussi à la remise des prix de ce concours à la préfecture, programmé ses dernières années le 27 mai, journée nationale de la Résistance. Voici des instantanés pris en mai 2017 et mai 2018 où l’on voit bien que madame Fossard était toujours à l’écoute des autres et dans l’observation bienveillante. 

 

Jeanne Fossard, en haut de la photo à gauche devant la préfecture de Tulle, en toute discrétion.

 

Download PDF

Disparition du dernier Résistant du comité ANACR secteur d’Objat

Le comité ANACR secteur d’Objat déplore la disparition du dernier Résistant adhérent, Henri Gounet alias Ledur, le vendredi 31 juillet 2020 dans sa 94 ème année.

Henri Gounet.

A sa gauche, Gerhard Leo.

Derrière eux, André Merat lors de la venue de « Rescapé » en France. (voir archives du 11/11/2017)

Le jour de son enterrement, devant le monument aux morts de Vignols, André Faure à ses côtés, Bernard Delaunay a lu un discours relatant la période de Résistance d’Henri Gounet et celle de son engagement au sein du comité local du secteur d’Objat comme du comité départemental. Il nous a permis de le transcrire ci-dessous:

« Au nom de la direction départementale de la Corrèze , de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (l’ANACR), nous nous devons de rendre un dernier hommage à notre regretté vice-Président Henri Gounet.

En 1942, à l’âge de 15 ans, Henri était lycéen. Orphelin de père, sa mère travaillant à Paris, il était interne au lycée, souvent tiraillé par la faim en cette période de restrictions imposées par le régime de Vichy au service de l’occupant nazi. Comme  il avait demandé à partir travailler,  son grand-père l’avait placé comme valet de ferme sur la commune de Lascaux et c’est ce qui a déterminé ses choix de grand adolescent, car cette ferme accueillante apportait son aide aux Maquis alors en cours de formation : il a d’abord porté le ravitaillement et le courrier personnel de certains maquisards à un point de rencontre dans les bois voisins , puis à la fin de 1943, il a participé comme guetteur à des sabotages et des coups de main, tout en continuant à travailler à la ferme.

Quand, au printemps de 1944, la division Brehmer a lancé ses opérations de répression des Maquis en Basse-Corrèze, on lui a conseillé de partir se cacher avec des maquisards qui faisaient partie du détachement Jean Robert, dont le chef était Pierre Guérin alias « Jo » dans la clandestinité. Ce détachement appartenait à la 23.5 eme Compagnie des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) du sous-secteur B de Basse-Corrèze. Les attestations de ses chefs montrent que sous le pseudonyme de « Ledur », Henri a participé de façon permanente jusqu’à la Libération, à toutes les opérations de Résistance demandées, comme la récupération d’armes, le transport de munitions, les attaques de convois allemands avec embuscades sur les axes routiers, les sabotages ferroviaires répétés sur la ligne Paris-Toulouse entre Vigeois et Brive, puis l’aide à la libération de Brive et de Tulle en août 1944.

Après la libération de la Corrèze, malgré son jeune âge et sa reconnaissance comme soutien de famille, il est rattaché au 21eme bataillon des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) sous les ordres de Michel Baluze, alias « Mammouth » et participe à la campagne de la Pointe de Grave dans la zone de Port-Richard. Mais lorsqu’il est question d’aller poursuivre les Allemands jusqu’en Alsace et au-delà, Michel Baluze lui conseille de rentrer en Corrèze avec lui et Baptiste Touron entre autres, dont nous saluons aussi la mémoire. Il est démobilisé à 17 ans le 12 décembre 1944.

Quand il a été à la retraite, Monsieur Célerier de Saint-Solve, ancien Déporté, et le commandant Jo Guérin lui ont demandé de s’investir un peu plus dans le comité ANACR du secteur d’Objat en assurant le secrétariat. A ce titre, il a été l’initiateur  de la 1ere exposition sur la Résistance dans ce secteur en 1992, exposition pour laquelle il n’hésitait pas à se déplacer au musée de la Résistance à Tulle pour emprunter ou photocopier des documents , et qui a été présentée et commentée aux enfants des écoles , car il accompagnait régulièrement Jo Guérin dans les écoles et collèges pour accomplir ce qu’il considérait comme un devoir de Mémoire à transmettre aux jeunes générations.

Il a aussi tenu à mener à bien la création et la pose de la stèle des Marians en 2002 et a demandé aux Amis de la Résistance , de réaliser à cette occasion une exposition centrée sur le groupe Jean Robert.

A l’ANACR-Corrèze, il était un des derniers Résistants membre du Conseil départemental où il représentait assidûment son comité du secteur d’Objat, jusqu’à ce que ses problèmes de santé le lui interdisent, mais il m’avait demandé de rester en contact avec lui par internet pour le tenir informé de l’activité du comité départemental. Je lui suis reconnaissant de m’avoir prodigué des conseils bienveillants pour éviter certains « pièges » dans l’exercice de notre travail de Mémoire et d’Histoire de la Résistance. Lors de nos réunions, sa rigueur intellectuelle lui faisait parfois comme on dit « mettre les pieds dans le plat » pour revenir à l’essentiel, dès qu’il sentait que l’on s’écartait un peu des valeurs de fraternité et de solidarité qui devaient nous animer, à l’image de celles du Conseil National de la Résistance. Cela ne plaisait pas à certains, mais sa parole portait et nous étions « complices » pour maintenir le cap fixé par nos statuts dans l’esprit de la Résistance. 

Il avait participé avec enthousiasme aux trois journées de travaux de notre congrès national de Brive en 2014, et après le décès de notre co-président départemental Jean Maison en 2016, s’il avait décliné, pour raisons de santé, une proposition de prendre sa succession, il avait accepté une vice-présidence pour me représenter en cas de nécessité sur le secteur de la Basse-Corrèze.

Résistant authentique, titulaire de la médaille commémorative française de la guerre 1939-1945 avec barrette « Libération », il faisait partie de ces Résistants que l’Etat n’a pas su ou voulu honorer à la hauteur de leurs  mérites comme le demandait l’ANACR , mais qui comme lui  ne demandaient rien : il avait disait-il « fait son devoir, un point c’est tout » ! 

Avec la disparition d’Henri, une partie de la Mémoire de la Résistance corrézienne s’éteint, mais pas la flamme qu’il avait soigneusement entretenue auprès de nous. Il nous laisse une trace indélébile :  nous n’oublierons pas son attachement à l’honnêteté, à la sincérité des témoignages, son intransigeance face aux déformations de la vérité historique,…  nous sommes aujourd’hui les héritiers de ses convictions  et  sa mémoire nous engage  à les transmettre le plus fidèlement possible« .

 

Ses mois de Résistance comptant, il n’a fait que peu de service militaire en 1947.

 

 

 

Il entretenait tous les ans la stèle des Marians et un an après l’inauguration de 2002, il avait décidé de planter autour de la pierre d’ardoise du buis et du muguet (Le muguet en hommage à madame Roulet qui avait fait de même autour de la stèle de Mario).

Le 8 mai 2013, il rappellle la tragique histoire de Mario devant la « stèle de Mario » dans le Vaysse, commune de Vignols, avant de se rendre au monument aux morts.

 En 2017, le 27 mai, journée nationale de la Résistance, il répond aux questions  d’écoliers.

 

 

 

 

 

Download PDF

Quel 27 mai en 2020?

Le 27 mai est la journée nationale de la Résistance et ce, depuis 2013. Elle a été choisie par rapport à la date de la création du Conseil National de la Résistance le 27 mai 1943.

Les adhérents de l’ANACR, qui ont demandé pendant des années la reconnaissance officielle de  cette journée nationale de la Résistance, ne peuvent que souhaiter que le programme « Les jours heureux », né de la discussion entre toutes les différentes parties de ce Conseil de la Résistance, reste  en vigueur afin de continuer à faire progresser les avancées sociales et économiques acquises, pour une France solidaire.

Beaucoup de façons de célébrer cette journée de la Résistance, même en respectant les nouvelles règles de distanciation. En voici deux proposées en cette année particulière.

  • Vous pouvez aller lire le communiqué de l’ANACR nationale sur le site de l’ANACR Corréze. ( voir le lien du site corrézien sur la page d’accueil de notre site).
  • Vous pouvez faire, à titre individuel ou en petit comité, le parcours que nous avions souhaité programmer en remplacement de la traditionnelle cérémonie du premier dimanche d’avril, annulée en 2020: Laissez votre voiture à côté de la stèle de la Garédie. Si téléphone portable adapté, vous pouvez vous servir du panneau installé à côté de cette stèle pour repérer le trajet à faire afin de rejoindre la stèle de Mario. Là, faites une minute de silence en sa mémoire et en celle de ses compagnons de route.

Vous pouvez aussi prendre contact avec les quelques Anciens Résistants encore parmi nous pour parler de cette période.

Pour lire le texte choisi cette année et envoyé par le bureau national de l’ANACR à tous les comités départementaux, cliquez sur le site de l’ANACR- Corrèze.

Notre comité était présent avec notre drapeau pour les cérémonies organisées par certaines communes de notre secteur le 8 mai 2020. Merci à ceux qui ont fait passer des photos:

C Bravard, co-présidente du secteur d’Orgnac, nous écrit:
 » Trois photos pour vous du triste 8 mai 2020. Au monument aux morts, à la stèle de la Chapoulie où fut exécuté Guy Pépy le 18 juin 1944 et aux stèles de La Rivière où ce même jour ont été torturés et exécutés Léonard et Marcel Rabe (père et fils) et le maquisard “Toutou” du Groupe Jean Robert, de son véritable nom André Briat.
Nous étions 5, Miléna Loubriat, adjointe au maire, Paul Freyssinet, adjoint et porte-drapeau de la commune pour l’occasion, Philippe Bravard, porte-drapeau de l’ANACR du secteur d’Objat, CGB, co-présidente du comité ANACR d’Objat et un ami qui a tenu à être présent malgré les directives, Christophe Pouget. Et nous l’en remercions. »
Y Ponthier co-président du secteur d’Objat, ajoute:
« Quant à moi j’étais, comme convenu, à Objat, avec le maire, quelques conseillers, des représentants de la FNACA et de l’ANACR (moi-même) de quatre porte drapeau (j’étais aussi dans ce rôle).  Après la lecture du texte de De Lattre de Tassigny et le dépôt de gerbes, Mr Queyrau a interprété la Marseillaise a cappella avec l’assistance. Mais, pas de photos. Dommage, car on aurait pu immortaliser l’oiseau qui était venu se poser sur la pointe de la hampe de mon drapeau. »!

 

Download PDF

Cecile Rol-Tanguy

Cécile Rol-Tanguy est décédée à l’âge de 101 ans ce vendredi 8 mai 2020, jour du 75ème anniversaire de la capitulation allemande amorçant la fin de la seconde guerre mondiale. Elle était née le 10 avril 1919 à Royan.

Elle était présidente du bureau national de l’ANACR. Elle avait naturellement participé activement au congrés national de l’ANACR à Brive en 2014.(voir les 3 jours du congrés en photo en allant sur la page d’accueil et en cliquant sur « archives » puis octobre 2014), toujours présente à la tribune au côté des trois autres présidents du bureau national, Louis Cortot, décédé en 2017, Henriette Dubois, décédée en 2018 et Pierre Martin.

Dans le car numéro 7, affrété pour nous conduire à la cérémonie d’hommage aux martyrs de Tulle, (cliquer ici pour plus de précisions), elle a longuement discuté avec Henri Gounet, résistant, membre du bureau du comité anacr secteur d’Objat. En tendant l’oreille, nous les avons entendus parler du congrés bien sûr, de la symbolique de ce déplacement à Tulle mais aussi de leurs différents engagements dès leur grande jeunesse tant syndical à la CGT que politique au parti communiste français et dans la Résistance, à 20 ans pour l’une, à 17 ans pour l’autre. Elle estimait qu’il était de son devoir de continuer jusqu’au bout auprès des Amis de la Résistance, afin que perdure ce devoir de mémoire.

Quelques photos de Cécile Rol-Tanguy au congrés national ANACR de Brive:

Dans le car entre Brive et Tulle en route pour le « Champ des Martyrs », Cécile Rol-Tanguy et Henri Gounet.

A Tulle, lors du discours du ministre des Anciens Combattants, Mme Rol-Tanguy assise devant Louis Cortot et à côté de notre président anacr objat en 2014, Claude Gauthier.

De gauche à droite: en 2014, écoutant le discours du maire de Brive, Cécile Rol-Tanguy, Louis Cortot, Jean Maison, notre président ANACR Corrèze, Henriette Dubois.

Cécile Rol-Tanguy a laissé aux « petites mains » qui ont participé au bon déroulement de ce congrés de Brive, le souvenir d’une personne de 95 ans affable, disponible, attentive et très alerte. Au revoir madame Rol- Tanguy. Merci pour tout.

Nous vous conseillons d’aller sur le site de l’ANACR-Corrèze pour lire l’article retraçant la vie militante de Cécile Rol Tanguy…ou sur le site officiel national de l’ANACR, bien sûr.

Download PDF

Confinement et devoir de mémoire

Comment accomplir notre désir de devoir de mémoire en temps de confinement ?

Les projets du comité d’Objat pour le premier semestre de l’année 2020 sont donc bien compromis. Monsieur Pagnon, maire de Vignols, a bien sûr averti officiellement le co-président ANACR du secteur  de l’annulation de la cérémonie de la Garédie du 5 avril 2020. Nous aurions aimé qu’une cérémonie de remplacement ait lieu le 27 mai, journée nationale de la Résistance. Cette possibilité semble bien improbable. La France est en confinement.

Les enfants ne vont plus à l’école depuis le 12 mars 2020. Ce n’est pas la première fois que notre Education Nationale n’est pas en capacité d’accueillir tous les enfants en âge d’être scolarisés. Voilà qui nous ramène à la guerre de 1939/1945. Nous vous proposons à la lecture le compte-rendu d’un conseil des maîtres de rentrée scolaire, celle de l’automne 1943. Là aussi la date de réouverture des écoles est en débat.

.

La France est en confinement. Il nous a été dit que « nous sommes en guerre ». Nous avons une pensée particulière envers les personnes âgées de 85 ans et plus qui ont vécu leur enfance ou le début de l’âge adulte dans ces années 1940/1945, qui ont vu pour certains leurs scolarités perturbées parfois définitivement, leurs vies rythmées par le couvre-feu, le manque de nourriture, leurs vies mises en danger pour ceux qui ne « correspondaient pas à la norme » et, ou, parce qu’ils étaient des Résistants.  Ces personnes de plus de 85 ans voient leur fin de vie perturbée comme a été perturbée leur enfance, sans possibilité de voir leurs proches s’ils sont en EHPAD, ou isolés chez eux  de leurs petits enfants et arrière petits enfants et comprenant qu’ils ne sont plus une « priorité » au niveau des soins s’ils attrapent ce virus  sournois.

Le dernier Résistant adhérent de notre comité Anacr Objat, Henri Gounet alias Ledur, nous demande d’être encore plus vigilants que d’habitude à l’après confinement quant aux lois adoptées à titre exceptionnel afin qu’une fois la crise sanitaire passée, l’esprit des acquis de la Résistance revienne et que soient repris les textes du programme du Conseil national de la Résistance. » Les jours heureux »

 

 

 

Download PDF