André (Pierre Louis) Desassis, alias Darius

  • La randonnée était proposée sur le site « www.anacr-correze.fr ».
  • François Remond, président du comité ANACR secteur Meymac/ Egletons, avait demandé: « Et Darius, vous connaissez? Le 18 août 2016, nous marcherons sur les traces de Darius, de La Sagne d’Ambrugeat à la maison Beynel à Lagrasse de Davignac. 

Alors, une bonne quarantaine de personnes a fait cette marche, en compagnie des membres du comité organisateur mais aussi avec des personnes, enfants ou adolescents en 1944, ayant bien connu leur voisin, André Desassis, ainsi qu’ avec le neveu de ce dernier, André Vinatier, et son épouse Nicole, qui nous ont accueillis dans la grange attenante à la maison natale de Darius, à la Sagne.

François Rémond a accompli un patient travail d’historien sur plusieurs années en recherchant des personnes ayant connu ce résistant et en enregistrant leurs témoignages.  Ce travail de recherche fait à propos d’ « un des premiers résistants de la Haute-Corrèze » (dès 1941) sera probablement publié sur le site départemental de l’ANACR 19. Il peut être aussi demandé au comité ANACR du secteur de Meymac/Egletons car un fascicule, remis à chaque participant, a été réalisé pour cette marche .

Aussi, nous ne mettons ici que des photos légendées prises au cours de la promenade par nos soins.  Les voici:                                 100_3176

La maison des parents d’André Desassis à la Sagne d’Ambrugeat, prise du chemin qui partait dans les bois qu’empruntait Darius pour rejoindre d’autres Résistants FTPF. La maison appartient au neveu de Darius, André Vinatier.

1 des vélos utilisés par Darius

Accrochée dans la grange de la maison, une des bicyclettes dont se servait Darius pour ses missions. Il était un des chefs FTPF, commissaire aux effectifs, de la Haute-Corrèze.

André Vinatier n’a pas connu André Desassis, le frère de sa maman, dont il porte le prénom, celui-ci ayant été arrêté par une brigade de gendarmerie en septembre 1943, transféré à Limoges où il sera affreusement torturé par la gestapo et où il finira par mourir le 3 avril 1944, sans avoir parlé, quelques jours avant son 24ème anniversaire.

le neveu de Darius

Mais il a présenté un panneau regroupant des photos familiales et a accepté d’être photographié à côté de ce panneau.

Vu sur le panneau, la dernière photo de Darius avec, insérée à gauche du cadre, la croix de guerre 1939 décernée à titre posthume.

citation à titre posthume

Darius, 23 ansAu cours du repas pris après la promenade, devant plus de soixante personnes, le neveu de Darius nous a lu la lettre reçue par la famille en 1947 accompagnant la médaille dans laquelle il est dit entre autre que Darius n’a pas parlé sous la torture subie pourtant pendant des mois » sauvant par son silence tout le réseau de Résistance de la Haute-Corrèze ».

Des moments forts de cette promenade sur les traces de Darius: les témoignages de personnes ayant croisé André Desassis ou ayant aidé avec leur famille des résistants se cachant au Puy Richard d’Ambrugeat.

François Remond

A côté de François Remond, Claude Dutheil, enfant pendant la guerre, dont le grand-père maternel, Léonard Brette, voisin de la famille Desassis, homme charismatique, a toujours soutenu Darius pendant la Résistance.

Grâce aux anecdotes de monsieur Dutheil et à celles de sa cousine, également présente le 18 août, André Desassis, « qui donnait l’impression de n’avoir peur de rien », aux idées fermement ancrées,  était parmi nous sur les chemins empruntés.

1 chambre de passage

Une partie de la grange de la famille Langle à la Mouline avec en haut la fenêtre d’une chambre aménagée pour les résistants de passage.

Darius y avait conduit Georges Guingouin la première fois que celui-ci est venu dans cette partie de la Haute-Corrèze. Cette pièce était invisible pour quiconque non averti car entièrement cachée sous des bottes de paille.

la mouline

M Langle de la mouline

Le fils de Jean Pierre Langle se souvient des passages de nuit de Darius, mais aussi de Georges Guingouin qui arrivait toujours, marchant dans le ruisseau.

le ruisseau avant le moulin

C’était le moyen employé par beaucoup pour ne pas se perdre dans les bois la nuit.

le moulin de la famille Langle

Le moulin que connaissaient beaucoup de maquisards et d’où Jean Pierre Langle, le père d’Henri, partait la nuit à travers bois, un sac de 50 kg de farine sur le dos, en direction de camps de maquisards ou chez des « légaux ».

ferme Beynel

Cette promenade, très bien organisée, s’est terminée à proximité de la ferme Beynel, famille de résistants durement éprouvée elle aussi.

A propos de cette famille, François Rémond nous conseille de lire le livre « Une famille corrézienne dans la tourmente » d’Elise Beynel-Delmas, édité par l’anacr- Corrèze. (voir sur ce site à la rubrique « en savoir plus »).

  • Tout au long des sentiers, nous avons entendu parler d’André Desassis, alias Darius et de ses rencontres avec beaucoup de chefs maquisards de la haute-Corrèze, Georges Guingouin  au début mais aussi, bien sûr, Léon Lanot ( il faut absolument lire le livre « Léon Lanot, 1er maquisard de Corrèze » de Paul et Mouny Estrade)…
  • N’oublions pas le « grand-père » Nouaille Félix, Jean Vialat, Jean Constanty alias Germain, Jean Brette, Jean Demichel, les familles Charbonnel et Beynel
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