Le débarquement en Provence, Sainte-Maxime

Suite à l’article de monsieur Raynal sur le 8 mai 2014 à Voutezac, paru dans « L’Echo », où est mentionnée la présence de monsieur Cervera, un des soldats qui ont vécu le débarquement en Provence, un de nos adhérents nous propose deux photos  faites en mai 2014 à Sainte-Maxime dans le Var.

On voit une plaque commémorative mise près de la plage où des troupes ont débarqué dans la nuit du 14 au 15 août 1944 ainsi que les restes d’un vieux tank du débarquement  non loin de cette stèle.

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1er juin 1944 à Allassac, libération de Gerhard Leo

Pour faire la brochure « Les maquis du groupe Jean Robert dans les bois du Vaysse », il y a plus de 10 ans maintenant, nous nous sommes servi, avec son autorisation, du livre   « Le parcours d’un « terroriste » ordinaire » de Elie Dupuy.

Nous avons aussi beaucoup discuté avec « Jo » Guérin, alors président de notre comité ANACR d’Objat/Pompadour.

Monsieur Guérin était le commandant de la 5ème Compagnie FTPF qui dépendait du 2ème Bataillon FTPF ayant pour chef monsieur Dupuy dit « Lucien ». Ils parlent tous deux de la nuit du 31 mai au 1er juin pour situer les événements d’Allassac.

Dans le livre « Maquis de Corrèze », dans l’édition de 1971(Editions sociales) comme dans la 5ème édition de 1995 (imprimerie du Corrézien), Gerhard Leo, prisonnier présent dans le train bloqué en gare d’Allassac suite au sabotage FTPF réussi à hauteur d’Estivaux, situe les évènements le 2 juin 1944. Jean Baldous, « Bébert », chef du détachement Camille Momey, rattaché à la 5ème compagnie,parle, lui, du 4 juin dès 3h30 du matin toujours dans ce même livre.

Le petit fils de Gerhard Leo, Maxim Leo, dans le livre « Histoire d’un Allemand de l’Est, traduit de l’allemand par Olivier Mannoni (Actes Sud) situe lui aussi la libération de son grand-père par les FTPF à Allassac dans la nuit du 3 au 4 juin 1944.

Mais les faits rapportés sont les mêmes.

Nous rappelons donc les paroles de Jo Guérin, toujours très concis:

« A Allassac, une opération identique à celle de Vigeois est renouvelée; des armes et des munitions sont récupérées. Dans un train stoppé en gare, à cause du sabotage de la voie ferrée à hauteur d’ Estivaux, se trouvent des hommes réquisitionnés pour l’Allemagne (100 jeunes du STO). La liberté leur est rendue alors que les 4 miliciens qui assuraient leur garde et un Espagnol de la division AZUL, sont passés par les armes. 

Dans le même convoi, il y a également un jeune prisonnier allemand. Il s’agit de Gerhard LEO qui, une fois délivré, rejoindra le groupe « Jean Robert ». Un des premiers Résistants de ce groupe, « le lieutenant MICHEL », lui donne très vite le nom de guerre : « Rescapé »Les troupes d’intervention allemandes, sans doute rendues prudentes par l’attaque de Vigeois, se replient sans combattre dès qu’elles sont prises sous le feu de nos embuscades. Nous n’avons aucune perte. »

Pour avoir une idée de l’importance de cette action, nous citons un extrait du livre autobiographique de notre « Rescapé »,  » Un Allemand dans la Résistance. Le train pour Toulouse » publié pour la 1ère fois en France en 1989 alors que Gerhard Leo  était journaliste à Berlin.(p 253, Editions Tirésias)

 » L’action des FTP de la Corrèze et la libération des prisonniers à Allassac préoccupèrent le haut commandement de la Wehrmacht sur le front Ouest au point que le communiqué du Grand état major (OKW) daté du 5 juin_ le lendemain des événements_ lui consacra un paragraphe entier. Il fut publié plus tard dans le journal de marche de l’OKW. On y lit: « En Corrèze, incessantes attaques contre les trains, les localités non protégées, les administrations françaises; pillage de camps de travail français, vols de camions et de carburant, libération de prisonniers transportés dans un train après échange de coups de feu. » «  

Gerhard Leo est toujours resté fidèle à ce coin de Corrèze où il a rejoint les rangs du groupe FTPF Jean Robert dès ce jour de début juin 1944 et a participé avec lui à la libération de la Corrèze.

A droite de la stèle de la Garédie, Jo Guérin, à gauche en blanc, Gerhard Leo à côté d'Henri Gounet; derrière,  André Mérat dit "Blazy"

A droite de la stèle de la Garédie, Jo Guérin, à gauche en blanc, Gerhard Leo à côté d’Henri Gounet; derrière, André Mérat dit « Blazy ».

En 1978, Gerhard Leo était à Paris au départ en retraite de Baptiste Touron

En 1978, Gerhard Leo était à Paris au départ en retraite de Baptiste Touron.

 

   

 

 

 

 

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Un ancien de la 2ème DB à Voutezac le 8 mai 2014

La cérémonie commémorative de la fin des hostilités de la 2ème Guerre Mondiale a débuté à 11h devant le Monument aux Morts de Voutezac ce 8 mai 2014.Sans titre

Cette guerre, comme a rappelé Madame le Maire, fera 60 millions de victimes civiles et militaires.

Voutezac paiera son tribut avec 11 noms inscrits pour ce conflit. D’autres conflits suivront malheureusement ; oublier le passé c’est hypothéquer l’avenir.

La cérémonie verra la participation d’enfants qui entonneront la Marseillaise ; chant suivi de l’ordre du jour N°9 du Général De Lattre de Tassigny, de textes des associations d’Anciens Combattants lus par les enfants, du message du Secrétaire d’Etat aux anciens Combattants et Victimes de guerre. Et pour finir, la musique du Chant du Départ et la Marseillaise.

Dans le public, on pouvait noter la présence d’un ancien combattant de 39/45 en la personne de Jean Cervera.m cervera

Né en 1921, à 20 ans il s’engage, en avril 1941, pour  4 ans et  rejoint Philippeville au 15ème RTS en Algérie. Il est ensuite désigné pour le service en AOF avec embarquement en novembre 1942. En  avril 1944, affecté à la 2ème DB du Général Leclerc depuis la Tunisie, il progresse vers la France en passant par la Corse et participe au débarquement de Provence dans la baie de Cavalaire.

Il remonte la vallée du Rhône, passe par le Jura. Il interviendra  pour la libération de Mulhouse où, pour son action, il sera cité à l’ordre du Régiment et recevra la Croix de guerre avec étoile de Bronze. Puis c’est l’Alsace, l’Allemagne et enfin la fin du périple à la frontière Autrichienne. Démobilisé en septembre 1945, il n’est renvoyé dans ses foyers qu’en janvier 1946. Il est titulaire également de la médaille Coloniale de Tunisie 1942-1943.

Au milieu du public, discret et ému, les yeux humides, il revivait certainement cette période tourmentée, tout en pensant à ceux qui n’ont pas revus la France libérée.

Article de monsieur Patrick Reynal pour « l’Echo », mis sur ce site avec son autorisation.

Autre cérémonie du 8 mai 2014 à Orgnac:

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Devant le monument aux morts,

nos deux porte-drapeaux avec monsieur le maire d’Orgnac.

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1er mai 1944 pour le groupe FTP J Robert

1er mai, fête des travailleurs,date symbolique. Il est donc question pour les FTPF de marquer leur résistance face aux envahisseurs ce jour-là de l’année 1944.

Ils suivaient en celà la tradition de vaillance insufflée par Victor Hugo en 1870 dans « Le journal du siège de Paris » où l’écrivain lance son « Appel aux Français » afin de lutter contre l’immobilisme.

  • « Le premier devoir est l’exemple. Tout de suite, en hâte, sans perdre une heure, que chacun prenne chez lui ou ramasse à terre tout ce qui ressemble à une arme et à un projectile. Qui veut, peut. »

Jo Guérin, sur ordre du chef de bataillon « Lucien » (Elie Dupuy), rassemble les groupes FTPF  formant le 2ème bataillon, dont Jean Robert, afin d’attaquer dans la nuit la gendarmerie de Vigeois pour récupérer des armes, des munitions et des tickets d’alimentation. Tout se passe sans problème pour les Résistants.

Le groupe continue par le sabotage de la voie ferrée Paris-Toulouse qui passe à proximité, dans des endroits escarpés de la vallée de la Vézère.

Dans le livre d’Elie Dupuy (voir « pour en savoir plus » ), le commandant Jo ajoute que

  • « Le Capitaine de gendarmerie de Brive, intervenant à la demande des Allemands, est blessé et arrêté, puis relâché. Les forces allemandes d’intervention tombent sur une des embuscades et ont dix tués dont un officier. »

Le groupe Jean Robert réintègre les bois du Vaysse, côté Orgnac, à proximité de la Chapoulie où la famille Bouillaguet, dont un fils, Raymond, est dans le maquis, les accueille toujours bien.

 

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Le Saillant de Voutezac, 15 avril 1944

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERALe 126ème régiment d’infanterie basé à Brive la Gaillarde était présent, samedi 26 avril 2014, au Saillant de Voutezac  à la commémoration des évènements du 15 avril 1944 qui a conduit à la déportation de Résistants arrêtés sur dénonciation. Quatre  d’entre eux, Saillantais, ne sont pas revenus du camp de Neuengamme. Leurs noms sont gravés sur la stèle érigée contre le mur du château.

Cinq réfugiés juifs  ont été aussi déportés dans les centres d’extermination de Birkenau et de Kaunas.

 OLYMPUS DIGITAL CAMERASur cette photo, devant la stèle, madame le maire de Voutezac. A ses côtés, notre président Claude Gauthier.  A droite, monsieur Borie, blessé et laissé pour mort alors qu’il tentait de s’échapper le 15 avril 1944 .

Nous pouvons hélas lire le nom de son père, déporté, sur la stèle. (Voir archives d’avril 2013 sur la page d’accueil de ce site).

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Le mois d’avril 44 dans le Vaysse

La présence depuis plus de cinq mois, dans les bois de la commune de Vignols (19), des Résistants FTPF du groupe Jean Robert avait été « signalée » aux autorités allemandes.

Le 1er avril 1944, un détachement de la division « Brehmer », venu de la Dordogne, est arrivé sur la commune, s’est dirigé très vite vers les Marians où se trouvait effectivement la cache des maquis. La plupart de ces derniers étaient en mission . Ils avaient reçu l’ordre de saisir  en gare de Vignols un chargement de viande destinée aux Allemands afin de la redistribuer sur Objat. Ceux qui restaient dans les bois ont été prévenus à temps de ce raid grâce à  mademoiselle Singence. Elle faisait partie des rares « légaux » qui connaissaient l’emplacement exact de la cache.

Aux Marians, à quelques mètres seulement du refuge des maquisards, les soldats allemands ont vu la demeure de monsieur Bayle, vieil homme hospitalisé à ce moment-là, ont cru avoir trouvé la cache cherchée et ont mis le feu. Puis ils sont repartis. Le feu ne s’est heureusement pas propagé dans le bois. Aucun maquisard n’a été vu ni arrêté mais le capitaine « Jo » Guérin a ordonné à ses troupes de changer aussitôt d’endroit.IMGP3518

Le Vaysse est un bois bien escarpé et traversé de plusieurs cours d’eau. Il a été assez facile de trouver un autre endroit où, comme aux Marians, on pouvait s’échapper si problème, avoir de l’eau à proximité et ne pas être trop loin d’un village ami pour le ravitaillement et les nouvelles.     

 Dès le soir du 1er avril 1944, le camp Jean Robert a déménagé dans le bois de Pény.

Mais il se savait maintenant qu’il y avait des maquisards dans le Vaysse. Aussi, dès le 8 avril 1944, il y a eu une nouvelle attaque avec la Milice en renfort cette fois-ci, ont témoigné plusieurs habitants des villages environnants. C’était tôt le matin. Les maquisards étaient là: parmi eux, de nom de code, Mario, Arbalête, tous deux en faction, Olive, qui faisait la liaison entre plusieurs camps corréziens et avait dormi là, Barnabé, Blazy, Toutou…

Mario a été tué d’une balle dans la tête (voir « historique » sur la page d’accueil pour plus de détails). En entendant l’échange de balles entre Mario et les miliciens juste au-dessus de leur nouveau campement, les autres garçons ont fui à travers bois, dévalant les pentes, sautant dans le cours d’eau pour aller sur l’autre versant du Vaysse, commune d’Orgnac(19). Ils n’ont pas été poursuivis dans ces broussailles…si ce n’est par les tirs de mitraillettes.

De gauche à droite Mario, Olive, Blazy

De gauche à droite
Mario, Olive, Blazy

Avant de quitter ces lieux, les Allemands et les miliciens ont allumé des feux dans l’intention de provoquer l’incendie du Vaysse. 

Un mort du groupe Jean Robert fut donc à déplorer ce jour-là, Mario, décrit par les rares personnes qui l’ont cotoyé à cette époque comme un garçon réservé et attachant.

Depuis ces évènements, la commune de Vignols et ses habitants ont à coeur de rappeler le souvenir de ce vaillant groupe de Résistants (venus de Pologne pour Mario, de Paris pour Jo, de Villeurbanne pour Blazy, de l’Est de la France pour Barnabé, de la Dordogne pour Olive, de Beaulieu sur Dordogne pour Toutou ou encore en voisins pour les jeunes voulant échapper au STO), ce groupe de maquisards FTPF qui se battait pour un idéal de vie, qui résistait pour que la France soit libérée le plus vite possible et par ses propres moyens. (voir commémorations d’avril à la Garédie, du 8 mai à la stèle de Mario).

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Une brève

A la fin de notre assemblée générale du 23 février 2014, notre jeune porte-drapeau avait tiré au sort un numéro gagnant le tableau que nous vous avions présenté lors de nos voeux de bonne année.

Madame Gauthier-Bravard nous envoie le petit mot suivant accompagné d’une photo:

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« Le gagnant de la tombola est Jacques Bravard habitant à Eyburie, frère du porte-drapeau en titre, et dans les 1ers participants. »

 

 

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Morts pour la France

19 porte-drapeaux étaient présents IMGP5431

à la Garédie, commune de Vignols (19),

pour la journée  annuelle du souvenir

des Morts pour la France du groupe Jean Robert.

 

IMGP5436Après la lecture de la liste des « morts pour la liberté », instant émouvant de cette commémoration, parole a été donnée à notre co-président qui a retracé l’histoire de moments vécus par ce groupe de Résistants en avril 1944.

 Puis le maire de Vignols, maître de cérémonie, a pris la parole et a tenu à s’adresser directement aux Anciens Combattants Résistants encore vivants et présents.

 

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 Le président du conseil général, le conseiller du canton de Juillac, les maires des communes voisines nous ont fait l’honneur d’assister à cette cérémonie.

 

 

 Monsieur Pagnon a terminé la cérémonie en demandant aux concepteurs du projet de venir dévoiler la plaque installée qui expliquera aux passants le pourquoi de la stèle de la Garédie et leur indiquera l’emplacement des autres stèles du Vaysse.

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A la Garédie le 6 avril 2014

JOURNEE DU SOUVENIR

DIMANCHE 06 AVRIL 2014 à 10 H 30, la municipalité de Vignols, les comités A.N.A.C.R.d’ Objat et de Pompadour vous invitent au village de la Garédie, près des bois du Vaysse, à participer à la cérémonie commémorative à la mémoire des Résistants F.T.P.F. du détachement « Jean Robert » morts pour la France, .

Les thuyas qui entouraient la stèle de la Garédie ont été coupés cette année

Les thuyas qui entouraient la stèle de la Garédie ont été coupés cette année

Le panneau signalétique  à propos des emplacements des stèles dans le Vaysse, panneau imaginé par deux membres de notre comité et fabriqué par la municipalité de Vignols, sera installé dès le 31 mars 2014 à côté de cette stèle de la Garédie, par les employés municipaux accompagnés d’un conseiller vignolais.

Venez donc à Vignols, route d’Orgnac, participer à cette cérémonie et à l’inauguration du panneau explicatif. 

Après les discours des offficiels, l’appel des morts du groupe Jean Robert, le chant des partisans, la municipalité offre le pot de l’amitié.

En 2010, le chant des partisans a été joué à la cornemuse par un Ecossais résidant à Vignols.

En 2010, le chant des partisans a été joué à la cornemuse par un Ecossais résidant à Vignols.

               

 

 

 

 

  

 

 

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Connaissance de la Résistance

Le 15 mars 2014, jour du 70ème anniversaire de la publication du programme du CNR, a eu lieu la désormais traditionnelle « journée Connaissance de la Résistance ANACR » corrézienne. Quatre membres de notre comité étaient présents à Clergoux, sur le plateau des Etangs afin de participer à cette journée d’information animée par Monsieur Bernard Delaunay, co-président de l’ANACR 19.

Le matin, des Résistants ont parlé de leur vécu de cette année 1944, de l’insécurité, de la répression, des gros problèmes de ravitaillement. Ils ont raconté les combats de cette période, en particulier ceux sur Tulle en juin 44, auxquels ils ont participé. Monsieur Jean Maison a expliqué la mise en place des Comités de Libération illustrant son propos en citant des cas précis sur Clergoux et les communes environnantes. 

 

Au micro, Jean Maison à côté de Bernard Delaunay et d'Emile Roubertie.

Au micro, Jean Maison à côté de Bernard Delaunay et d’Emile Roubertie.

 Après un repas très convivial à Marcillac la Croisille, la journée a repris avec un extrait de l’interview réalisée en 2004, de Robert Chambeiron, secrétaire général adjoint du CNR, seul membre du CNR encore vivant à ce jour, à propos de la genèse du programme du CNR.

 

 

Ensuite, Bernard Bouche, a fait un exposé très clair à propos de ce programme, sur ce qu’il en découle dans notre vie quotidienne.

Bernard Bouche, très écouté

Bernard Bouche, très écouté.

Un débat a suivi sur l’actualité du programme du CNR. Va t’on vers la continuité des choix faits dès 44 ou assiste t’on à une régression de ces acquis? Comment adapter ce programme aux besoins actuels? IMGP5325

 

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