L’Enseigne, Cantal, 1er Février 1944

Des membres de notre comité ANACR-Objat, partis visiter la jolie cité médiévale de Marcolès dans le Cantal, ont eu le regard attiré par une tombe particulière, sobre mais massive, très bien entretenue, située à l’entrée du cimetière.

A la demande d’une des familles concernées, six maquisards, tués à l’Enseigne (lieu-dit) le 1er février 1944, furent inhumés dans la même tombe dans ce cimetière de Marcolès en 1944.

Voici des photos prises par nos adhérents.tombe maquis cantal

tombe résistants à Marcolès

 

Nous avons fait des recherches et voici les renseignements trouvés sur le site créé à l’occasion du concours de la Résistance et de la déportation 2011 par des élèves de 3è du collège La Ponetie, Cantal.

«  L’Enseigne est un croisement entre 4 routes qui se situe entre Marcolès et St Mamet. On peut y voir aujourd’hui deux plaques commémoratives en souvenir des faits tragiques qui s’y déroulèrent lors de la journée du 1er février 1944 et du 18 juillet de la même année.

18 jeunes ayant rejoint le maquis de Luzette après avoir refusé de partir travailler en Allemagne séjournaient à l’Enseigne depuis la mi-Janvier avec leur chef Léon Pautard. Ces jeunes maquisards furent repérés par des bûcherons français. Ceux-ci fréquentaient Francisca, une prostituée. C’est via cette française d’origine italienne que les bûcherons se lièrent avec des soldats allemands.

Après avoir reçu les informations, les forces d’occupation et la milice envoyèrent Francisca et Bonicel, un milicien français, sur les lieux le 27 Janvier. Ceux-ci vérifièrent la disposition des lieux et la présence des 18 maquisards. Bien que prévenus la nuit du 31 Janvier de la possible action des forces de répression, les maquisards remirent au lendemain leur fuite. Malheureusement les Allemands et la milice française arrivèrent le matin du 1er Février avant le lever du soleil. Les combats s’engagèrent. Plusieurs maquisards réussirent à s’enfuir dans les bois et à atteindre Estieu. 6 jeunes moururent ce jour-là. »

Allez voir ce site « la-resistance-en-France.fr/travaux.htlm. Les 4 élèves concernés et leur professeur le méritent. Vous aurez des renseignements à propos du 18 juillet 44, au même endroit.

On peut ajouter que les maquisards se cachaient à l’Enseigne dans six baraquements construits en 1942 par les chantiers de jeunesse et qui ne servaient plus depuis 1943. Le 1er février les baraquements ont été incendiés. Apparemment, quatre de ces jeunes ont été tués au combat et les deux autres faits prisonniers et assassinés. Les miliciens se sont livrés ensuite à des pillages dans les environs, terrorisant la population. (voir dans le livre de Pierre Montagnon « Les maquis de la Libération : 1942/1944 »)

Voici la photo, prise par nos mêmes randonneurs sur la route du retour à Objat, qui montre le monument érigé en souvenir de ce tragique 1er février 1944, carrefour de l’Enseigne, après Marcolès, en direction de Saint-Mamet.

stèle souvenir marcolès

« Aux glorieux morts du Maquis de l’Enseigne tués le 1er février 1944 ».

 Reboul Robert-Charles, né en 1923 à Servian,Hérault

 Weil Théophile, né en 1921 à Hayange, Moselle

 Dubois René, né en 1923 à  Cazouls, Hérault

Dudal Maurice

Lewitansky Lazare et Salomon, frères jumeaux, nés en 1921.

A noter que sur les plaques déposées sur le côté de la tombe par les familles, on voit marqué Dubois Alfred ( à la place de René), Lazare et Salomon Levitansky (avec un v à la place du w).

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Un grand Uzerchois, Gabriel Furnestin

franceLu dans le journal « France » du dimanche 10 décembre 1944 *, numéro 12 vendu au prix de 1F50:

En première page, dans la rubrique « Nos martyrs », un article sur Gabriel Furnestin.

Voici des extraits de cet article:

« Gabriel Furnestin

Peintre décorateur

Membre de la Résistance

Arrêté par la Gestapo

à Uzerche le 1er octobre 1943          

Torturé à mort

Par la police allemande

à la prison de Fresnes 

le 21 janvier 1944.g furnestin suite

Gabriel Furnestin est un Uzerchois de vieille souche, fils d’artisan, artisan lui-même…

Marié en 1936 à une institutrice, père de deux enfants, aimé de tous, la vie s’offre à lui riche de promesses…

1939, Furnestin, mobilisé dès le début de la guerre, rentre à Uzerche non résigné à la défaite et dès la création d’un groupe de résistance, plein d’enthousiasme, est un des tout premiers à  répondre présent…

Pendant trois ans, sans un moment de défaillance, il assure la plupart des parachu
tages du canton d’Uzerche, et plus d’un FFI a pu combattre grâce à l’héroïsme de Furnestin. Mais la police allemande s’inquiète de l’activité des patriotes uzerchois. La Gestapo enquête et brusquement le 11 septembre 1943, les arrestations se multiplient dans la vieille cité uzerchoise.

De justesse, Furnestin échappe aux policiers allemands qui trouvent la maison vide …et le maquis de Condat compte dès lors un héros de plus …

Mais un traître agit et le premier octobre Furnestin et ses compagnons sont arrêtés…. »g furnestin  …
* le journal « France » était l’organe du Mouvement de Libération National (MLN) ex-MUR (Mouvements Unis de Résistance: Combat, Libération, Franc-Tireur..)

  • Merci au fils de monsieur Lafarge pour le prêt de ce journal datant de 1944. (voir article de juillet 2016 dans « actualités » à propos de ce dernier).
  • Précision: dans le livre de souvenirs du peintre Cueco, natif d’Uzerche, dont nous vous avons parlé dans l’article « note de lecture » (à retrouver dans « archives » de décembre 2015), celui-ci parle du Résistant Gabriel Furnestin arrêté par les Allemands, tabassé qu’il a vu à l’arrière d’une traction noire.
  • Autre précision: sur le monument aux morts d’Uzerche, nous trouvons le nom de Gabriel Furnestin, mais dans la partie réservée aux « morts en déportation », alors que dans l’article du journal de décembre 1944, il est noté  » mort sous la torture à la prison de Fresnes ».            Ecrivez-nous.IMGP5581bis

 

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La légion d’honneur aux derniers Résistants? Chiche

Nous nous permettons de vous mettre ci-dessous l’article lu dans le dernier numéro de notre journal départemental de l’A.N.A.C.R. écrit par notre co -président départemental, Bernard Delaunay, à propos de la promesse du président de la République Française d’honorer nos derniers Résistants, soldats des Forces Françaises de l’Intérieur encore parmi nous ce jour… hélas plus qu’une poignée. Cet article est intitulé « Bonjour tristesse!« :

 » Il y a plus d’un an l’ANACR-Corrèze était sollicitée par l’ONAC-VG pour présenter la liste des Résistants corréziens membres de l’ANACR susceptibles de recevoir la Légion d’Honneur.

Cette demande faisait suite à l’annonce par le Président de la République, pour le 70ème anniversaire de la Libération, d’attribuer 1500 décorations réservées aux derniers Résistants.

La liste de nos Résistants titulaires de la carte de Combattant Volontaire de la Résistance a été transmise une première fois par notre secrétariat à l’ONAC-VG -Corrèze, une deuxième fois en juillet directement au ministère de la Défense à sa demande, une troisième fois à l’automne, encore au ministère, encore à sa demande (la liste aurait été égarée).

Entre temps, deux camarades Résistants sont décédés. Le 8 mai 2015, Bernard Delaunay présent à Paris pour la remise des prix du Concours National de la Résistance et de la Déportation, était porteur de cette liste accompagnée d’un courrier de Jean Maison, remis au Président de la République à l’Elysée.

Depuis ces démarches, quelques Résistant(e)s corréziens de la liste, ont reçu la visite de la Gendarmerie pour enquêtes de vérification d’Etat Civil… puis aucune nouvelle.

La consultation des décrets de la Présidence de la République portant nomination dans l’ordre de la Légion d’Honneur (le dernier en date du 17 avril 2016) nous laisse toujours dans l’attente d’un premier Résistant corrézien encore vivant, récompensé sur ce contingent de 1500 décorations spécifiques. Pourtant, des centaines de nominations ont été prononcées, en faveur de militaires de 1939-45, des guerres d’Indochine, d’Algérie et d’opérations extérieures contemporaines. Or plusieurs de nos Résistants se sont engagés pour la durée de la guerre dans la Première Armée française…

Alors nous nous posons des questions :

Pourquoi, sur 1500 décorations, les Résistants de Corrèze, un des premiers départements Résistants et premier comité ANACR de France, sont-ils « oubliés » ?

La Résistance des civils à la dictature de Vichy et au nazisme est-elle à ce point déconsidérée qu’elle ne mériterait pas une distinction ?

La Résistance n’était-elle pas une attitude civique suffisamment exemplaire ? 

Au moment où notre pays vient de vivre en 2015, des drames du fanatisme et de la barbarie, le réveil de la « bête immonde », n’aurait-il pas été opportun de donner un signe et des repères à notre jeunesse ?

Ces repères, à la fois historiques et civiques, n’auraient-ils pas pu contribuer à une prise de conscience de la nécessité de résister aujourd’hui à la xénophobie, au racisme, aux atteintes aux valeurs de solidarité, de fraternité et de paix du Conseil National de la Résistance ?

Depuis 2015, à l’espoir de nos derniers Résistants de voir leurs sacrifices reconnus, ont succédé la déception, pour beaucoup l’indignation, le sentiment d’avoir été trompés.

Il reste leur tristesse, celle de leurs familles, de leurs Amis, face à ce qu’ils considèrent comme une injustice, alors même qu’un dignitaire étranger, transgresseur dans son pays des droits des hommes et des femmes proclamés par nos lois et celles de l’ONU, est décoré de la Légion d’Honneur au nom de la « tradition diplomatique » !

Nous sommes fondés à demander avec insistance à la République de reconnaître ses défenseurs les plus fervents : ceux de la Résistance, le temps passe vite, il y a urgence !

L’ANACR continuera à réclamer leur dû ! » 

Merci à Bernard Delaunay pour cet article et pour nous permettre de le reprendre ici.

Le comité A.N.A.C.R. secteur d’Objat

 

 

 

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Travail de mémoire, des élèves récompensés

A Vigeois, lundi 20 juin, Bernard Delaunay, président de l’A.N.A.C.R. 19 et Christine Gauthier-Bravard, co-présidente du comité A.N.A.C.R Objat, en présence de Jean-Pierre Peyrat, de Jean-Paul Comby, maire de la commune et de parents, remettaient le 1er prix ex-aequo, aux élèves de C.M.1 et C.M.2 de la classe de Mme Fialip pour leur participation à cette épreuve ouverte aux collèges et lycées mais unique dans le département de la Corrèze pour les élèves du 1er degré.

      ANACR remise prix concours resistance200616 (9)                                                   ANACR remise prix concours resistance200616 (13)

Créé il y a plus de 50 ans par le milieu associatif résistant, le Concours national de la Résistance et de la Déportation rassemble environ 50 000 élèves par an, préparés par des enseignants volontaires.

Plusieurs mois de travail pour une bonne centaine d’écoliers corréziens, des enfants découvreurs de mémoire, sensibilisés à leur histoire familiale et à celle de leur contrée grâce à leurs enseignants et aux intervenants, anciens résistants comme Jean Maison, co-président de l’ A.N.A.C.R.19, Charles Thouloumont, et autres… telle également à Vigeois, l’aide active de Thomas Laval, qui a apporté de ses collections personnelles divers objets de la vie quotidienne des années noires entre 1939 et 1945…

Chaque élève a reçu un diplôme. Plusieurs ouvrages (livres documentaires et C.D.) ont été offerts à l’école ainsi qu’à la bibliothèque.

ANACR remise prix concours resistance200616 (15)       [photos et texte de MC Bravard]

Autres remises de prix aux écoles participantes:

Favars le 21 juin,coupure Echo

Corrèze le 28 juin,

Regroupement pédagogique Meilhards-La Porcherie » le 1erjuillet.

L’école du Lonzac a été récompensée le 16 juin.                                                           concours 1er degré (coupure de l »Echo de la Corrèze  du                                                                                                                            20/06/16.)     chemin de méoire Le LonzacLe Lonzac 2

Dépliant sur la création d’un chemin de mémoire disponible à la mairie du Lonzac.

 

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Jean Maison

Jean Maison, co-président de notre comité ANACR- Corrèze est mort. La nouvelle est tombée aussi sèche et dure que cette première phrase.

Ses obsèques auront lieu ce mercredi 15 juin 2016 à Clergoux, dans ce village qu’il aimait tant, dont il a été longtemps le maire, qu’il se plaisait à fair visiter avec des anecdotes captivantes en montrant « l’usine » ou l’ancien hôtel-restaurant, riche d’Histoire …

Ce mercredi 15 juin, sa vie publique si intense sera rappelée bien sûr et notre autre co-président, Bernard Delaunay, nous retracera sa vie de Résistant mais aussi certainement tout ce qu’il a apporté à notre association ANACR- Corrèze et le soutien sans faille qu’il a tenu à exprimer dès le début aux « Amis de la Résistance »

Pour notre comité du secteur d’Objat, nous voulons simplement exprimer notre immense peine et aussi nous rappeler des moments partagés avec lui ces dernières années où Jean a toujours montré son sens de la convivialité et son immense charisme. Voici quelques photos de notre album personnel:

congrès 19 à objatLors du congrès anacr-corrèze à Objat en octobre 2012, Jean répond aux questions de l’assemblée.

congrès brive Prêt à aller à Vitrac déposer 1 gerbe lors du congrès national à Brive en octobre 2014, Jean accepte de poser pour la photo souvenir.

Egletons août 2014 Pour les commémorations d’Egletons en 2014, Jean vient de saluer les nombreux porte- drapeaux présents au monument aux morts.

J Maison à Egletons Toujours avec le sourire , Jean nous parle de son livre.

ag argentat Jean pousse la chansonnette avec la complicité de notre amie de l’ANACR d’Argentat en 2015 après l’AG.

Nous allons relire ton livre , « Jeantou, un enfant de chez nous » et aussi feuilleter le bel album « 1935-1945, La Résistance du Plateau des Etangs à Paris libéré » et  tu seras aussitôt parmi nous, tout sourire et ferme dans tes convictions.

Nous nous permettons de citer un extrait du message de monsieur B Gaume, préfet de la Corrèze, apprenant la disparition de notre ami. Le Préfet appréciait ce grand résistant «qui n’a jamais mis son drapeau ni ses convictions dans sa poche. Je retiens de lui sa capacité infatigable à venir expliquer l’indicible et l’innommable auprès des jeunes. En ce sens, c’est une vraie perte pour le devoir de mémoire. Un témoin de ce qu’a été le drame de la seconde guerre mondiale s’est éteint. Il va falloir continuer à porter le message sans ceux qui, comme lui, ont vécu les choses».

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Jurys aux concours de la Résistance

Notre comité était présent le 2 mai 2016 à Tulle parmi le jury qui corrigeait les devoirs individuels et les devoirs collectifs du concours de la Résistance pour les collèges et les lycées. La séance de travail a duré la journée entière et a été très intense.

Les sujets de cette année portaient sur « Résister par l’art et la littérature ». 

Des devoirs individuels de qualité, d’élèves de 3ème,  ont été repérés.  A noter que pour les devoirs collectifs, il y a de plus en plus de travaux présentés sous forme audio-visuelle ou même sous forme de blog, ce qui a conduit le jury à créer une nouvelle catégorie de prix. Certains élèves se sont appuyés sur des documents à caractère local et régional, d’autres ont parlé de 2 Résistantes nouvellement entrées au Panthéon, Geneviève De Gaulle- Anthonioz et Germaine Tillion ainsi que de leurs compagnes de déportation…

Nous ne pouvons que féliciter  tous les élèves participants ainsi que leurs professeurs qui les ont motivés puis soutenus. 

Notre comité était aussi présent le 12 mai 2016 à Tulle parmi le jury qui corrigeait les travaux des classes de cycle trois du concours de la Résistance pour les écoles. Seulement 5 classes ont pu rendre leurs travaux à temps mais quels travaux!

christine                   juryCette année, le jury s’est trouvé placé devant un cruel dilemne tant tout le travail rendu était d’une haute qualité, et si totalement différent d’une classe à l’autre,  bien que le sujet ait été le même que celui des collèges et lycées.

Nous ne donnons pas les résultats ici, c’est l’Inspecteur d’académie qui se charge de prévenir les écoles et vous trouverez le palmarès dans le prochain journal de l’ANACR départementale mais nous avons demandé à ce que les travaux soient mis en ligne si possible sur le site de l’Inspection Académique. Allez-y voir. A noter en plus du travail collectif, l’énorme travail d’écriture d’une classe où des élèves ont été distingués à titre individuel pour certaines de leurs rédactions.

Merci aux écoles participantes, aux maîtresses et aux élèves mais aussi aux intervenants venus aider dans les classes en apportant témoignages ou documents, de nous avoir offert une matinée à voir, à lire des réalisations si intéressantes et diverses: une fresque, plusieurs panneaux d’affichage « balayant » la période 39/45, des brochures  soignées et fort documentées, une oeuvre picturale très forte, des dessins léchés et des textes au graphisme agréable et au contenu intéressant…                       (photos de Mme Bravard)

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La presse en parle:

concours 1er degré

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Sophie Dessus

Madame Sophie Dessus, députée de la Corrèze, vient de nous quitter. Elle était très souvent présente aux manifestations organisées par le comité ANACR Corrèze.

Elle était auprès de monsieur le préfet de la Corrèze et des nombreuses personnes présentes à la tribune lors de la dernière assemblée générale de l’ANACR Corrèze à Clergoux, (dont Jean Maison avec qui elle se plaisait à discutervoir sur ce site  le cr de cette AG d’octobre 2015 dans « archives » .)

                  IMGP0937                        .IMGP0953        Sur ces photos, Madame Dessus à la tribune, puis à la stèle de la Résistance à Clergoux),

Madame Sophie Dessus avait été présente au moment du congrès national ANACR en 2014, en particulier auprès du ministre des Anciens Combattants pour l’hommage que nous avons tous rendu aux victimes de Tulle en juin 1944 à Cueille.     

                    100_1989                         100_1994

( voir dans « archives » à octobre 2014 le 1er jour du congrès de Brive)

Madame Sophie Dessus était aussi maire d’ Uzerche depuis 2001. C’est à ce titre que l’ANACR du comité d’Objat et les Amis de la Résistance du même comité avaient voulu avec elle rendre hommage au 1er pendu du 9 juin 1944 en Corrèze par la Das Reich, Edouard Chauvignat dit « Lieutenant Michel », 60 ans après cet acte barbare, le 9 juin 2004. Elle avait longuement discuté avec nos anciens, Claude Gauthier et Henri Gounet, de sa rencontre avec « Rescapé », Gerhard Leo, un allemand dans la Résistance, un temps présent dans les bois du Vaysse avec un groupe de maquisards du détachement Jean Robert, ami, trop brièvement, de « Michel ».A cette occasion , nous lui avions offert la brochure « Les maquis du groupe Jean Robert dans les bois du Vaysse »IMG  coupure de journal « La Montagne » de juin 2004

Madame Sophie Dessus, sa gentillesse, sa curiosité intellectuelle, ses petites attentions envers nos anciens Résistants, nous manquent déjà.

                   ANACR090615 (53)                        ANACR090615 (54)

 

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Charles Piquaud

Charles Piquaud est né à Saintes le 24 décembre 1924

Sa famille vit à Saintes au moins jusque  en 1945. (Son père est inscrit sur les listes électorales pendant toute la période 1924-1945). Il s’agit d’une famille de cheminots.

Nous ne savons pas pour quelles raisons Charles Piquaud est parti dans le maquis. Il n’avait que 19 ans donc pas concerné par le STO. Dans un ouvrage intitulé Saintes cité cheminote, on peut lire que plusieurs jeunes de 20 ans, réfractaires au STO sont membres des FTFP Corrèze (groupe Timbauld). 

Nous savons d’autre part, grâce au témoignage de Elie Dupuy, qu’il y avait des jeunes venus d’autres départements parmi les résistants FTPF pilotés jusque dans nos bois par les cheminots résistants brivistes, très actifs. Nous trouvons son nom sur le monument aux morts communal tout blanc de Saintes mais orthographié d’une façon différente que sur la stèle de Larche, c’est à dire avec un c au lieu de qu: Charles Picaud. Ce monument à Saintes contient une urne sur laquelle est gravée:

IN MEMORIAM
CETTE URNE
CONTENANT DES CENDRES ET DES TERRES RECUEILLIES DANS LES CAMPS DE DEPORTATION
EST LE SYMBOLE DU MARTYRE ET DES SACRIFICES
DES RÉSISTANTS DE LA CHARENTE-MARITIME
VICTIMES DE LA BARBARIE NAZIE.

Merci au service des Archives de la mairie de Saintes pour les renseignements fournis, rapidement et avec courtoisie, par rapport à la famille de Charles Piquaud, 

Charles Piquaud, né à Saintes (17) le 24 décembre 1924, est « mort  pour la France » à Larche (19) en février 1944, âgé de 19 ans. (voir article mis sur ce site en février 2014 rappelant les faits de février 1944, en cliquant ici.

Souvenons-nous.

La famille de Charles Piquaud nous a envoyé la photo de la plaque mise sur sa tombe à Saintes et autorisé à la publier.

En février 1944, Charles Piquaud avait été enterré à Larche. Des jeunes gens de Larche avaient déposé sur  sa tombe deux gerbes de fleurs entourées de  rubans tricolores.

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l’arbre de la liberté à Estivaux 2015

 Au départ, ce site a été créé pour raconter l’histoire du groupe Jean Robert ainsi que les histoires des combattants résistants adhérents du comité anacr d’Objat. Par le truchement de ce site, des demandes plus pointues nous sont faites pour retrouver trace de parents ou de grands parents qui auraient combattus en Corrèze ou y auraient été arrêtés. Nous signalons leurs noms aux membres de notre comité et faisons passer les renseignements directement aux familles quand nous obtenons une réponse. Mais nous rappelons que les adhérents du comité anacr d’Objat n’ont pas la prétention d’être des historiens spécialisés de cette triste période de la deuxième guerre mondiale. Si vous nous donnez l’autorisation de publier vos demandes sur ce site telles que vous nous les formulez, peut-être que le champ de recherche serait plus étendu et aboutirait à un résultat?

Ce site continue à exister grâce à l’apport de chaque adhérent qui prête les documents qu’il possède ou qui enregistre les témoignages des derniers résistants vivants sur notre secteur ou de leurs proches.

2015 a été une « annus horribilis » pour la paix dans le monde mais nous voulons vous donner à lire un article datant du 14 novembre 2015 d’ un quotidien local « La Montagne » qui a réchauffé le coeur d’un de nos anciens.

A Estivaux (19), l’arbre planté en 1945 pour marquer la fin de la seconde guerre mondiale, en mauvaise santé depuis quelques années, a été utilisé pour réaliser une sculpture symbolisant la Libération.

chene liberte

(Photo S M)

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Henri Cueco, « l’été des serpents »

Un adhérent nous envoie un extrait d’un livre de sa bibliothèque personnelle, écrit par l’artiste peintre contemporain bien connu des Corréziens, Henri Cueco.

« L’été des serpents » est un roman écrit en 1992, réédité en 2012 chez JBz &cie. Le narrateur se souvient du temps de  sa pré-adolescence à Uzerche (19) qui a coincidé avec la période troublée, 1940/1944.

Il y évoque entre autres le passage de la colonne Das  Reich sur la nationale 20 qui traverse Uzerche de part en part. Il parle du « pendu d’Uzerche ». ( voir l’ histoire d’Edouard Chauvignat en cliquant ici)

Voici l’extrait de ce livre (p 216 de l’édition de 2012):

«  Nous pleurions en entendant le grand-père nous raconter le cran du pendu, le jeune pendu du pont Turgot, celui qui est monté tout seul sur le tonneau, la tête haute et qui s’est passé la corde autour du cou lui-même…Le jeune maquis s’était comporté comme un soldat digne de sa guerre de 14.

Les Espagnols, les brigadistes, ceux qui connaissaient le fascisme n’avaient pas attendu les derniers mois de la guerre pour se battre…

Qui n’a pas vécu ce temps du fascisme à la française, le temps des nazis, qui n’a pas connu l’urgence d’arrêter les crimes ne peut comprendre aujourd’hui ce qu’étaient les résistants, surtout les jeunes communistes, les plus nombreux dans notre coin, et la fascination qu’ils ont exercée sur les jeunes de ce temps. Nul ne peut comprendre notre fidélité, notre attachement au groupe, aux camarades, s’il n’a vécu la misère et la solidarité, les sentiments d’accablement ou de joie , devant l’héroïsme des jeunes résistants. Il fallait de pauvres surhommes, simples et terribles, pour tenir contre ces soldats surarmés et triomphants. il fallait une dose de culot, d’instinct ou d’irrationalité, de folie pour tenir contre les Allemands, Pétain, les miliciens, l’Eglise (pas forcément les curés de village), les bourgeois (pas tous) contre la mollesse de tous ou presque. »

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